Je n’avais jamais touché à Days Gone lors de sa sortie en 2019. À l’époque, entre les critiques tièdes, les bugs et une moto qui semblait passer plus de temps en atelier que sur la route, j’avais préféré laisser passer la tempête. Cinq ans plus tard, voilà que Bend Studio nous ressort le jeu dans une version Remastered pour PS5. Avec zéro souvenir, zéro nostalgie et une DualSense bien chargée, je me suis donc lancé dans l’aventure, la tête pleine d’envie et des yeux neufs.
![54428789967_ecb026ac54_o-1024x576 [Test PS5] Days Gone Remastered](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/54428789967_ecb026ac54_o.png?resize=1024%2C576&ssl=1)
Et je dois avouer, première surprise : c’est sacrément beau. Le jeu tourne en 4K à 60 images par seconde, avec des temps de chargement si rapides que j’ai à peine le temps de me gratter la barbe entre deux voyages rapides. L’Oregon post-apocalyptique déploie ses forêts denses, ses lacs brumeux et ses routes défoncées avec un luxe de détails qu’on ne s’attendait pas forcément à retrouver sur un titre de cette génération. La distance d’affichage est énorme, les effets de lumière retravaillés font plaisir à voir, et rouler à moto dans la tempête devient un petit spectacle à lui tout seul. Bon, par contre, la pluie arrive toujours un peu comme un cheveu sur la soupe… Mais on dira que c’est l’ambiance.
![54429643896_f2826a3bbe_o-1024x576 [Test PS5] Days Gone Remastered](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/54429643896_f2826a3bbe_o.png?resize=1024%2C576&ssl=1)
En plus du lifting visuel, la magie de la DualSense fait aussi son effet : la gâchette qui résiste quand on appuie sur l’accélérateur, les vibrations fines lors d’une fusillade ou quand on se mange une branche en pleine figure, tout ça renforce clairement l’immersion. L’équipe de Bend a aussi intégré de nouvelles options d’accessibilité plutôt bienvenues : ralentir la vitesse du jeu (une première pour moi !), narration de l’interface, repères sonores pour les objets cachés… Les personnes en situation de handicap n’ont clairement pas été oubliées, et c’est un gros plus !
![54429643931_5a0c9da4f7_o-1024x576 [Test PS5] Days Gone Remastered](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/54429643931_5a0c9da4f7_o.png?resize=1024%2C576&ssl=1)
Question nouveautés de gameplay, trois nouveaux modes font leur apparition. Le premier, « Assaut de horde », propose d’affronter des vagues de Freakers (les zombies du jeu) à la pelle dans une ambiance presque festive – enfin, festive si vous aimez courir pour votre vie pendant que quarante mutants vous poursuivent en slip. Le deuxième, « Permadeath », est réservé aux joueurs qui aiment souffrir : une seule vie pour tout terminer, pas de checkpoint, pas de câlin en cas d’échec. Pour les fous furieux donc. Et le troisième, « Speedrun », permet de chronométrer sa progression et de se mesurer aux autres. Parce que fuir des zombies, c’est bien, mais le faire plus vite que son voisin, c’est mieux.
![54429842669_d4d3659e66_o-1024x576 [Test PS5] Days Gone Remastered](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/54429842669_d4d3659e66_o.png?resize=1024%2C576&ssl=1)
Tout n’est pas parfait pour autant. Si je devais chipoter (et vous me connaissez, je vais chipoter), le scénario (déjà pas bien folichon) traîne parfois en longueur. On a droit à de grandes envolées dramatiques, mais aussi à pas mal de dialogues où les personnages semblent bloqués en mode « gros dur au cœur tendre » en boucle. Le rythme général manque un peu de nerf par moments, surtout dans la première moitié du jeu. Et même si le remaster dit corriger la grande majorité des bugs de l’époque, j’ai quand même croisé deux-trois animations qui auraient mérité un rapide passage au garage.
Cela dit, j’ai vraiment pris du plaisir à découvrir Days Gone Remastered. Pour un nouveau venu comme moi, c’est l’occasion parfaite de vivre cette aventure de baroudeur solitaire (avec un taux de mortalité horaire assez élevé) dans les meilleures conditions possibles. Pour ceux qui l’ont déjà fait à l’époque, ça dépendra surtout de votre attachement à Deacon, à sa moto, et à sa passion pour les coups de clé anglaise dans les tempes.
Et si je peux vous donner un conseil après des heures passées à crapahuter dans les bois : peu importe la taille de votre stock de munitions, face à une horde de Freakers, la meilleure arme reste souvent… vos jambes.