Le test a été effectué sur 3 plateformes différentes, une Rog Ally Z1 Extreme en version steam, dans le cloud Xbox, et sur une Series X. Les captures d’écrans proviennent des 3 plateformes.
Développé par le studio MachineGames, Indiana Jones et le Cercle Ancien sort en exclusivité sur Xbox et PC en cette fin d’année pour le plus grand plaisir des fans. Il faut dire qu’après 5 titres Wolfenstein remplis de Nazis à éliminer, il semblait tout à fait normal que l’archéologue le plus célèbre du monde, ennemi juré des fascistes et Nazis soit pris en main par ce studio. Un duo fait pour être ensemble sans aucun doute.
Même si les deux derniers Indiana Jones au cinéma ne sont pas les meilleurs de la série, et qu’Harrisson Ford devient véritablement trop vieux pour ces conneries, les aventures d’Indy restent gravés dans la mémoire depuis un bon moment, traversant des générations depuis le début des années 1980. Personnage charismatique de la pop culture, avec son sourire en coin, son fouet, et son chapeau, tout le monde adore Indy et sait le reconnaitre rien qu’a son ombre ou sa silhouette.
Même si quelques jeux basés sur le personnage sont sortis il y a plusieurs dizaines d’années, l’aventurier s’est fait prendre la vedette par Lara Croft et Nathan Drake qui lui ont piqués pas mal d’idées, avec des titres pour la plupart d’excellentes qualités. Mais le boss est de retour et veut bien faire comprendre, que l’origine de tout c’est bien lui.
Un FPS, un jeu ouvert, un jeu d’aventure et d’exploration, tout ça dans un seul titre !
Indiana Jones et le Cercle Ancien est un jeu à la première personne, qu’on pourrait croire ancré dans la catégorie FPS au vu des premiers trailers. Mais c’est bien plus compliqué que cela, et il n’est pas rare de voir notre héros à la 3iéme personne dans certaines séquences du jeu. Plus que ça encore, le jeu ne se contente pas d’être un simple shooter, mais propose certes la possibilité de sortir son revolver ou de voler les armes aux ennemis pour faire pleuvoir les balles, mais ce n’est pas du tout l’atout principal du jeu. Indy est loin d’être William J. Blackowiz (héros de la série Wolfenstein), et il se fera vite tuer s’il débarque en plein milieu d’une base Nazi en tirant de partout. Au contraire, le jeu nous encourage à nous servir bien plus souvent de nos poings et de notre fouet, pour se battre plus discrètement sans alerter les ennemis alentours. Et même la, certains combats restent relativement difficile et Indy se retrouva parfois vite à terre (même si une capacité spéciale lui permet de ramasser son chapeau pour un round de plus). On peut aussi essayer d’assommer les ennemis en ramassant tout ce qui traine, une pelle, un balai, ou un bâton.
Vous l’aurez compris, on est ancré dans le réalisme, et Indy se veut un héros « fragile », et d’ailleurs le reste du gameplay ne nous invite pas à combattre à tout va. On peut se ainsi trouver des costumes pour se déguiser pour accéder à des zones restreintes, et aussi passer par les toits en utilisant parfois notre fouet, pour arriver à entrer discrètement dans certains lieux. Et tout ça, reste encore qu’une partie du jeu, Indy est un archéologue et est ici pour faire son job. Se transformant donc souvent dans un jeu d’aventure, on explore quelques lieux ouverts (le Vatican, Gizeh, Sukhotaï) ainsi que d’autres lieux que l’on traverse bien plus vite.
Les lieux ouverts sont prétextes à suivre l’histoire principale du jeu, pour retrouver le fameux Cercle Ancien, relique d’un ancien temps aux pouvoirs mystiques, mais également à suivre quelques quêtes annexes non obligatoires mais toujours agréable à faire. On retrouvera dans ces lieux des choses malgré tout redondantes, comme des médicaments ou des liasses de billets à ramasser un peu partout en explorant pour débloquer des livres de compétences, mais aussi un commerçant vous permettant d’acheter des cartes aux « trésors » affichant des reliques à récolter sur la carte de certains quartiers. Il y aura également certaines zones fermées à clé, nécessitant de trouver la fameuse clé sur un garde ou dans un lieu précis, ou avec l’aide d’un compagnon de route, d’utiliser, de manière automatique, sa compétence en crochetage. A cela s’ajoute un appareil photo vite acquis dans le début du jeu, permettant de faire des photos de lieux et de personnages mémorables, ce qui permettra de gagner des points pour utiliser les livres de compétences. Toute cette partie du jeu est relativement zen, avec quelques zones gardées bien sur que l’on peut traverser discrètement ou déguisé comme indiqué plus haut dans le test, on est vraiment dans l’aventure avec un grand A. Et bien sur, progresser dans celle ci, nous amènera quelques séquences d’explorations de ruines, de temples anciens, et de tombeaux ancestraux.
Voila ce qui nous amène à la troisième partie de gameplay du jeu, qui reste tout à fait intégré de manière fluide dans l’histoire, qui nous demandera de résoudre des énigmes comme seul un archéologue sera le faire. Entre des mécanismes à assembler, des objets à enflammer avec votre torche, des codes à déchiffrer, des murs à briser, et plein d’autres bonnes idées de résolution d’énigmes, le jeu nous fera vraiment nous ressentir dans la peau d’Indy, comme dans ses films. Il faudra parfois ramasser et consulter des documents pour arriver à les résoudre évidement. Et bien sûr, on ne parlera que très peu des pièges mortels, des nombreux squelettes, tarentules, scorpions et … serpents, phobie de notre cher archéologue. Tout y est pour nous rappeler à notre bon souvenir les moments mémorables des films.
Je vous ai parlé à plusieurs reprises de livres de compétences, Indy en trouvera à divers endroits, autant à acheter qu’a trouver dans des coffres ou des tiroirs suite à des résolutions d’énigmes. Ceux ci sont à consulter dans le menu du jeu, et sont à activer avec un nombre de points suffisant, acquis en faisant des photos, résolvant des énigmes ou en trouvant des médicaments à échanger contre ces livres directement. Cela ajoute un petit côté « RPG », en permettant d’améliorer les compétences, la vie, ou l’endurance d’Indy. Ce n’est pas complétement indispensable, mais je recommanderais quand même de creuser un peu, pour améliorer surtout les compétences liés au combat, pour ne pas trop se retrouver en difficulté face aux ennemis.
Des visuels et doublages de qualité, sauf pour les PNJ
Tournant sur le fameux moteur maison nommé sobrement MOTOR d’ID Software ( une version de l’ID Tech 7 spécifiquement modifié pour le titre), le jeu est plutôt réussi graphiquement, même si certains lieux semblent malgré tout inégal, on reste sur des hauts standards, d’autant plus sur la Xbox Series X. Pour le cloud, évidement le rendu est assez proche, et on a pu en profiter sans problème particulier, le jeu tournant parfaitement avec une bonne connexion.
Sur PC, le test ayant été fait sur une Rog Ally Z1 extreme, j’avoue avoir une petite appréhension pour tester le titre, surtout en voyant les configs recommandés remplis de go et de cartes RTX inside. Cependant, en laissant les graphismes par défaut, le jeu avoisinait les 30 fps, certes avec des baisses dans certains passages, mais restait donc parfaitement jouable en jouant un petit peu sur les paramètres de qualité et de résolution. Cela est très étonnant malgré les configs recommandés, le moteur permet donc de s’adapter à des configurations plus légéres que les bêtes de courses haut de gammes, et c’est un bon point. Cependant, tout n’est pas rose, et la version PC semble avoir besoin de quelques patchs pour résoudre le problème principal du titre, sa stabilité. Mes premières heures de jeux ont été assez mouvementées, avec des plantages réguliers nécessitant de relancer le jeu, ainsi que des démarrages du jeu impossible, avec seulement la musique qui démarrait sans aucune image à l’écran. J’espere que le studio s’est mis vite à travailler sur ces points et que des correctifs sortiront rapidement pour que les joueurs PC puissent profiter aussi du titre d’autant que les versions Xbox et cloud sont parfaitement stable sur ce point.
Enfin, l’environnement sonore, les musiques, et les doublages (avec les doubleurs officiels dont Richard Darbois) sont excellents, avec la bande son de John Williams iconique qui retentir aux moments clés, comme dans les films. On est ici aux anges clairement si on est fans.
Maintenant, le point faible du moteur, est son animation des PNJ, on se croirait parfois revenu du temps des PNJ dans Half Life 2, c’est pour vous dire où je vais creuser pour retrouver des souvenirs similaires. Rien qu’au début du jeu, Indy devra suivre Brody, son ami de toujours dans les couloirs de leur université, et on rigole encore de sa position et ses déplacements très mécaniques. Cela s’améliore par la suite, mais ça ne reste pas parfait du tout, et cela casse un peu l’immersion pour le titre. Même les cinématiques utilisant le moteur du jeu, avec les personnages en pleine discussion, sont loin d’être toujours très naturelles. L’effort a cependant été fait sur les animations faciales et surtout celles d’Indy, pour retrouver toutes ses mimiques propres au personnage, encore heureux cela dit.
Indiana Jones et le Cercle Ancien est un titre qui fait du bien. Depuis le temps que la licence se faisait manger par les autres séries phares des jeux vidéos, on n’avait vraiment jamais eu autant de plaisir à incarner Indiana sous cette forme. La vue FPS parfois décriée est pourtant un atout pour le gameplay, avec la mise en avant de l’exploration et de l’aventure, ce qui n’empêche pas de retrouver tout le charme de prendre les contrôles de l’aventurier. Certaines transitions et passages se font d’ailleurs en caméra à la 3iéme personne, pour ne pas oublier qu’on est bien Indy. Le fameux moteur MOTOR fait bien le job, et nous emmène dans des décors aussi magnifique que dépaysant, et dans une histoire qui aurait pu sans problème prendre place aux côtés des autres opus du grand écran. Etre fan est un plus pour apprécier le titre, mais les nouveaux sur la franchise ne doivent pas hésiter à tenter l’aventure, car le jeu à des idées intéressantes et originales à nous proposer, avec quelques séquences d’actions d’anthologie, qui ferait rougir Nathan Drake sans problème. Personnellement le titre m’a embarqué du début à la fin, et j’en demanderais bien une petite suite sans aucun problème.