A l’image de ses films, la mini-série exalte un homme toujours dans l’action et qui n’a peur de rien. Elle se divise en trois parties : le temps du bodybuilding, du cinéma et de la politique.
Arnold par Arnold
L’un des éléments les plus pertinents du documentaire est les interventions de Schwarzenegger. Dès le début, notre protagoniste donne la couleur : après les interventions de personnes l’ayant connu, Arnold conclut en disant « bullshit« . Fin de l’histoire, car c’est lui qui racontera sa propre histoire. Avec cette mini-série, on considère aisément son ego démesuré qui l’a tout de même emmené vers une vie extraordinaire. Pour lui, la vie est un jeu. « Fixez-vous des objectifs, et atteignez-les ! » clame-t-il. Ses propos peuvent inspirer n’importe qui et permettent de mieux mesurer l’étendue de sa personnalité.
De plus, même si le documentaire hisse Schwarzenegger au rang de héros, voire de surhomme, il ne passe pas à côtés des échecs et scandales qui ont parsemé sa vie et sa carrière. Tous les aspects de sa vie sont arborés, même les plus négatifs : et, chose intéressante, Schwarzenegger lui-même s’exprime sur ces sujets.
Passé et présent
Le rythme et la mise en scène des documentaires Netflix sont toujours remarquables, entre les images d’archives et les reconstructions d’événements. Arnold ne déroge pas à la règle. Par exemple, chaque victoire des compétitions de bodybuilding sont griffées sur du papier fictif, et cette idée permet de comprendre au mieux son ascension vers les sommets. Il en va de même pour les records au box-office qui se superposent visuellement les uns sur les autres, pour montrer que Schwarzenegger bat lui-même ses propres records.
Par ailleurs, les sauts entre les images d’archives et le présent des interviews apportent une dimension plus intimiste. Alors que les images d’archives montrent l’image d’un Arnold Schwarzenegger inarrêtable, les interviews permettent de l’humaniser et de le laisser s’exprimer sur son passé. Il analyse ses propres paroles, actions et émotions. D’ailleurs, le titre de la mini-série ne comprend que son prénom, ce qui crée une proximité supplémentaire.
L’importance des Etats-Unis
Schwarzenegger le répète maintes fois dans le documentaire : ce sont aux Etats-Unis qu’il a trouvé sa raison d’être. Même s’il a toujours été doté d’un caractère affirmé, sa personnalité se définit pleinement sur le sol américain. En plus d’être sur Schwarzenegger, le documentaire porte donc sur le rêve américain. Notre protagoniste est d’ailleurs l’un des meilleurs exemples du rêve américain, et il ne s’en cache pas. Pour lui, tout est possible lorsque l’on franchit l’Atlantique.
Dès son plus jeune âge, il tendait vers ce rêve : il a toujours cherché à se surpasser. L’adrénaline est ce qui le conduit au quotidien, et il persiste à dire au cours de la mini-série que c’est ce qu’il est, qu’il ne peut pas faire autrement. Il ne peut pas vivre sans challenge. De ce fait, seules les Etats-Unis, par leur démesure, pouvaient contenir sa personnalité et ses ambitions.