Alors que la concurrence s’oriente toujours plus vers le futurisme avec Call of Duty : Infinite Warfare, Electronic Arts fait pour sa part machine arrière en nous proposant un Battlefield 1 prenant place au cœur de la Première Guerre Mondiale. Un retour aux fondamentaux demandé par bon nombre de joueurs depuis des années, qui ne voient pas forcément d’un très bon oeil un rapprochement de leurs licences phares avec d’autres comme Halo ou Titanfall.
Après avoir laissé de côté sa licence phare quelques temps, histoire de plancher sur un Star Wars Battlefront finalement décevant, DICE est de retour aux affaires. Exit le combat flic contre voleurs de Battlefield Hardline, on replonge dans l’enfer d’un conflit d’envergure. Le retour à une guerre plus ancienne change radicalement la donne en termes de gameplay. Les véhicules se font un brin plus discret que dans les précédents opus, mais leur utilisation est désormais beaucoup plus efficace, risquant de faire pas mal de dégâts dans les lignes ennemies.
Redistribution des cartes
Les armes différentes sont également l’occasion de découvrir un gameplay un peu différent. Les fusils à verrou ont une cadence bien moindre, les mitrailleuses disposent de chargeurs réduits et surtout d’une précision nettement moindre. Résultat des courses : on a droit à beaucoup plus de combats rapprochés, et il ne sera pas rare de voir un duel s’achever à coups de baïonnette.
Globalement, les quatre classes de personnages sont assez bien équilibrées. L’Assaut est comme toujours le soldat qui part au front, armé d’une mitrailleuse à courte distance ou d’un fusil à pompe. C’est également lui qui possède des armes capables de mettre à mal les chars grâce à des explosifs dédiés. Le Médecin est une classe essentielle sur le champs de bataille, capable de soigner, disposer des caisses de soin sur le terrain, mais surtout des réanimer les alliés tombés. Les développeurs ont par ailleurs eu la bonne idée d’inclure, lorsque l’on vient de se faire éliminer, un indicateur permettant de voir à quelle distance se trouvent les médecins les plus proches. De quoi prendre rapidement une décision quant à sa réapparition.
A côté de cela, le Soutien peut quant à lui fournir des munitions à ses coéquipiers. Il est par ailleurs équipé de mitrailleuses plus lourdes que l’Assaut, permettant de lâcher de très gros salves sur les ennemis. D’autres options d’accessoires sont disponibles, comme la possibilité de balancer de gros tirs de mortiers au loin. Enfin, la dernière classe disponible n’est autre que l’Eclaireur, celle des amateurs de fusil de sniper. Là encore, les développeurs ont ajouté un petit quelque chose sympathique pour rendre plus plaisantes les parties. Les snipers, lorsqu’ils nous visent, voient désormais un petit reflet apparaître sur leur lunette et révéler leur position. De quoi donner pas mal de boulot aux habituels campeurs qui vont devoir bouger un peu plus sur ce nouvel épisode.
Voyage dans le temps
Enfin, petite nouveauté également : les soldats qui apparaissent dans un véhicule ou un avion se voient désormais équipés de base d’armes de moins bonne facture. De quoi leur compliquer la tâche une fois en dehors de leur engin. C’est une excellente idée qu’ont eu les développeurs pour empêcher de se servir des véhicules comme simples taxis pour se rendre à l’autre bout de la map, et les joueurs ont tout intérêt à rester à bord.
Pour le reste, on retrouve du très classique au niveau du multijoueur de ce Battlefield 1. Les modes de jeu sont identiques à ceux que l’on retrouve habituellement, avec un toujours aussi palpitant mode Conquête qui fait s’opposer 64 joueurs sur des cartes absolument immenses (dont seules certaines zones sont ouvertes dans les modes plus petits). Les cartes sont elles aussi magnifiques et nous font voyager entre le Moyen-Orient, la France et l’Italie. A part Suez, assez commune et pas franchement captivante, toutes les autres maps sont vraiment bluffantes, tant d’un point de vue ludique que technique. En bref, le mode multijoueur du titre est absolument parfait !
War Stories, une nouvelle façon de jouer
Et le solo dans tout ça, me direz-vous ? On sait qu’il s’agit souvent du point faible de la série. Pour cet épisode, DICE a décidé de se lancer dans un concept intéressant : celui des War Stories. Au lieu de suivre une seule et grande campagne, les développeurs nous font découvrir cinq aspects du conflits via cinq histoires d’une heure ou deux chacune. Lutte du front français face aux allemands, combat des bédouins épaulés par Lawrence d’Arabie face à l’armée ottomane au Moyen-Orient, etc. Tous les aspects de cette guerre totale sont abordés, et c’est réellement un moyen passionnant de découvrir et comprendre la façon dont se sont déroulés ces tragiques événements. Une vraie mine d’or pour les amoureux d’Histoire.
Enfin, un test de Battlefield 1 ne serait pas complet sans un mot sur la partie technique du jeu. Graphiquement, les équipes de DICE prouvent une fois de plus qu’elles figurent parmi les plus douées à ce niveau. Le moteur Frostbite 3 fait des merveilles, que ce soit ingame ou durant les magnifiques cinématiques qui viennent ponctuer l’aventure.