Agnès Ledig est publiée depuis une dizaine d’années mais s’est imposée rapidement parmi les auteurs favoris du pays, notamment grâce à Juste avant le bonheur. Elle est de retour avec un nouveau roman, De tes nouvelles, publié chez les éditions Albin Michel, dans lequel on retrouve son style assez caractéristique.
Valentine est institutrice dans un petit village des Vosges. En plus de Gustave, qu’elle considère comme son propre père et de Gaël, son meilleur ami, Eric vient rapidement partager ses nuits – et sa vie – avec sa fille, Anna Nina. Ce dernier, veuf, a du mal à aller de l’avant. Néanmoins, c’est tous ensemble qu’ils vont avancer, à l’image d’une famille soudée.
Une première précision s’impose, les protagonistes de ce roman étaient déjà présents dans On regrettera plus tard (dont vous pouvez retrouver la critique ici). Est-il nécessaire d’avoir lu le premier pour lire De tes nouvelles ? La réponse est définitivement non, puisque j’ai appris que les personnages étaient les protagonistes d’un précédent roman après avoir achevé ma lecture.
Agnès Ledig sait trouver les mots juste pour exprimer les sentiments humains. C’est d’ailleurs son point fort et sa marque de fabrique à mon sens. Elle choisit les mots exacts, les mots qui nous parlent, ceux qui résonnent en nous et nous marquent, nous émeuvent. L’humain et son affect sont au cœur de ses romans. De tes nouvelles ne déroge pas à cette règle.
Agnès Ledig nous conte une belle histoire du quotidien, de celles qui peuvent arriver à vous et moi. Son vocabulaire, ses phrases courtes, les chapitres qui s’enchaînent nous tiennent en haleine et accentuent les émotions qu’elle souhaite nous transmettre.
Les personnages sont tous très touchants et attachants, ayant chacun leur part de force et de fragilité. Ces deux contraires sont perceptibles pour le lecteur tout au long du livre et sont l’essence même de l’oeuvre. On voit comment chacun se démène et avance, toujours soutenu par les autres membres de la famille.
Oui, j’ai bien utilisé le mot famille car c’est ce que les personnages forment, malgré la quasi absence de lien de sang entre les personnages. C’est d’ailleurs la première leçon du livre, la seconde étant de faire preuve d’humanité et de bonté.