« Passenger », tome 1 est un pavé de 496 pages publié chez Milan. Alexandra Bracken, née en Arizona en 1987, écrit des romans depuis ses 19 printemps. Premier tome d’une saga fantasy, ce roman est destiné à un public jeune adulte.
Etta Spencer, 17 ans, prodige du violon perd le soir de sa première son professeur et amie de toujours, Lucie. Prise dans une scène surréaliste, elle trouve Alice assassinée dans les couloirs de l’auditorium, puis elle est propulsée dans un autre monde. Transportée dans le temps, elle retrouve ses esprits sur un navire en pleine mer. Nous sommes en Atlantique en 1776 sous la coupe du corsaire Nicholas Carter. Époque dans laquelle les femmes n’ont aucune reconnaissance, Etta devra s’adapter. Enlevée par la famille Boisdefer, le vieux patriarche veut qu’elle retrouve l’astrolabe soi-disant subtilisé et caché par sa mère Rose. Appelée voyageur, Etta va en apprendre sur ses descendants, elle qui se croyait jusqu’à présent seule avec sa mère. Si elle souhaite revenir dans son époque et délivrer sa mère, elle devra faire alliance avec Nicholas et remettre l’astrolabe dans un délai imparti.
Lui est un jeune corsaire noir qui n’aspire qu’à rembourser sa dette auprès du vieux Boisdefer pour acquérir sa liberté dans une période ou l’esclavage n’est pas encore aboli.
Alors que tous deux sont liés par un pacte avec la famille Boisdefer, le temps leur est compté. Ils devront trouver les passages permettant de traverser les époques leur permettant d’arriver jusqu’à la pièce cachée.
Dans un premier temps, j’ai eu beaucoup de mal à m’approprier l’histoire avec un vocabulaire très riche sur la navigation et la période du 18ème siècle décrivant les us et les coutumes. Ensuite, les passages nous projettent dans différentes périodes passant de l’Atlantique à New York en 1776, puis Londres en 1940, Paris 1880 (…) superbement bien décrites, on imagine très bien nos protagonistes dans ces époques.
Etta et Nicholas issus de milieux et époques différents ont tout pour être opposés, cependant le roman définit leur relation comme une évidence, faisant de leur partenariat une liaison amoureuse. Pour ma part, c’est le point sensible de cette lecture, je n’ai pas du tout été en communion avec les personnages. Je n’ai pas ressenti de complicité entre eux même si le récit s’acharnait sur cette relation grandissante au cours de la lecture. Ce fut un réel handicap, même si je me suis rendue compte du travail d’écriture, je n’ai pas vécu cette aventure au travers de Etta et Nicholas.
Malgré le manque d’attachement pour les personnages principaux, cette histoire fantasy n’en reste pas moins très bien écrite et j’espère qu’elle saura vous convaincre. Dans l’attente de voir ce que le prochain tome, Wayfarer nous réservera.