Cette génération sera indéniablement celle des remasters et autres compilations de jeux parus sur les générations précédents. On a eu droit à Halo, Uncharted, Dead Island, God of War, Heavy Rain et Beyond, ou encore Resident Evil par Capcom. Cet éditeur revient une nouvelle fois sur le devant de la scène avec Dead Rising Triple Pack, qui débarque un peu avant la sortie de Dead Rising 4 prévue pour décembre. Est-ce que faire face aux hordes de zombies est toujours aussi fun que par le passé ?
Des zombies par milliers
Dead Rising 3, lancé en même temps que la Xbox One, fait aujourd’hui encore partie de nos jeux préférés sur la console de Microsoft. Dire que l’on attend la sortie du prochain épisode avec impatience relève donc de l’euphémisme. Pour patienter jusque là, c’est avec grand plaisir qu’on a pu découvrir ce Triple Pack regroupant, comme son nom l’indique, trois titres. Attention toutefois, ne vous faites pas piéger. Dead Rising 3 n’est pas de la partie, puisqu’il faudra compter avec Dead Rising, Dead Rising 2 et Dead Rising 2 : Off the Record, épisode dérivé du second opus. On peut regretter cette absence, et d’autant plus lorsque l’on est un joueur PS4, le troisième opus restant exclusif à la console américaine (tout comme Dead Rising 4 !).
Pour cette compilation, les développeurs ont bien évidemment bossé pour offrir aux joueurs une expérience plus propre que celle offerte en 2006, lors de la sortie originale du jeu. Dix ans déjà, voilà qui ne nous rajeunit pas ! On a donc droit à des graphismes légèrement lissés, mais surtout une résolution en Full HD 1080p et un framerate à 60 images par seconde. L’ensemble des épisodes a bénéficié de ce soin qui est très appréciable. Attention toutefois à ne pas trop en attendre non plus. Visuellement, le soft est plus joli que celui que vous auriez en rebranchant votre Xbox 360, mais on est très loin du rendu de l’épisode 3 par exemple. Il s’agit plus d’un petit lifting que d’un véritable changement graphique.
A côté de cette petite amélioration, les jeux restent exactement les mêmes qu’au moment de leurs sorties. Dead Rising vous place dans la peau de Frank West, un reporter photo envoyé dans la petite ville de Willamette, qui se révèle être totalement infestée de zombies. Votre but sera donc de survivre jusqu’à l’arrivée des secours, mais également de sauver un maximum de monde tout en découvrant le fin mot de l’histoire. Pas une mince histoire. Pour se faire, vous disposerez en tout et pour tout de 72 heures (fictives, le temps passe plus vite que ça dans le jeu) pour accomplir un maximum de missions avant de revenir sur le toit d’un immeuble pour être récupéré.
La gestion du temps est l’un des éléments majeurs de Dead Rising, et si vous n’avez jamais joué à un titre de la série, préparez-vous à être surpris. Chaque mission doit être achevée – ou au moins déclenchée – durant une certaine période, et il va bien souvent falloir faire des choix car toutes ne sont pas réalisables dans la même partie. Ou, au moins, difficilement. Affronter les centaines de zombies présents dans les couloirs du centre commercial de Willamette peut bien avoir un côté sympa, mais cela vous fera surtout perdre énormément de temps pour accomplir vos objectifs.
Action frénétique et second degré
Si tout cela semble bien sérieux, la saga brille essentiellement par son côté décalé et série Z totalement souhaité et assumé. Dans le centre commercial, tout ou presque peut être utilisé comme une arme, des classiques couteaux et pistolets, à la poêle à frire ou au matériel de bricolage. C’est souvent extrêmement drôle, et on en redemande. Niveau gameplay, on reste sur les bases posées il y a 10 ans, et cela se sent. Le jeu est toujours très rigide (il semblait d’ailleurs rigide à l’époque déjà), assez difficile et propose toujours le même système de progression. L’expérience engrangée permet de devenir plus puissant, plus rapide, d’augmenter son inventaire et de débloquer des nouveaux coups. Il est possible à tout instant de relancer une partie tout en conservant les statistiques de son personnage évolué, ce qui permet d’être fort dès les premiers instants et de se faciliter le boulot.
Dead Rising 2 et Off the Record sont totalement dans la même veine. Le premier nous place dans la peau de Chuck Greene, dans la ville de Fortune City. Là encore, 72h à survivre pour voir la fin du jeu. Le spin-off nous propose de vivre la même aventure, mais avec le regard de Frank West, envoyé à Fortune City pour réaliser le même type de reportages que celui réalisé dans Dead Rising premier du nom (vous suivez, ça va ?). On y note pas mal d’ajouts au niveau des armes, avec la possibilité de combiner des objets (exemple classique : associez une batte de baseball et des clous pour avoir une surpuissante batte cloutée) notamment. Toutefois, d’un point de vue global on trouve ces épisodes moins bon que l’opus original, la faute à un personnage principal un peu dégueulasse et des situations beaucoup trop loufoques. Mais c’est une question de goût, paraît-il.
Bref, c’est toujours un plaisir de replonger dans ces jeux extrêmement bons, quoi qu’on puisse en dire. On aurait toutefois apprécié avoir droit à un peu de contenu bonus, mais ce serait faire la fine bouche. Notons aussi que la version boîte du jeu est réservée au marché américain et que nous autres Français devront nous contenter de versions dématérialisées.