Ce livre raconte l’histoire d’un triangle amoureux, deux frères pour une seule femme, Justine. Après avoir eu le cœur brisé par le plus jeune, Alex, elle se console et trouve du réconfort dans les bras de l’aîné, Nicolas. Plusieurs années plus tard, nous la retrouvons mariée avec Nicolas et maman de deux enfants. La vie de famille bat son plein quand Nicolas perd son emploi. On suit le nouveau chômeur dans ses espoirs et ses nombreuses déceptions. On remarque au fur et à mesure les incidences de cette perte d’emploi sur la vie de famille et sur le moral de chacun de ses membres. Nicolas s’enfonce dans la dépression, dans la perte de confiance en lui.
A travers son roman, François Roux nous dépeint la société actuelle et traite des grandes questions politiques qui divisent les français aujourd’hui. On retrouve des avis différents selon les personnages, qui défendent leur position avec force et parfois même virulence. « Tout ce dont on rêvait » aborde des sujets très variés comme le mariage pour tous, les attentats, la politique, la crise économique… En parallèle, le cheminement de Nicolas depuis sa perte d’emploi évoque tous les phénomènes psychosociaux d’un individu qui s’enfonce dans la dépression.
Le début du roman est très rythmé, les actions s’enchaînent grâce à une écriture fluide et engagée. Peu à peu, en même temps que Nicolas s’enfonce dans la dépression, l’écriture s’assombrit et le rythme s’allonge et devient monotone. Cette partie du roman est assez difficile à lire et il faut de la concentration pour rester dans l’histoire.
« Tout ce dont on rêvait » est un roman beaucoup trop sombre à mon goût et ce, même s’il traite de sujets dont aucun de nous n’est à l’abri. Il manque de légèreté et nous plonge dans une histoire assez prenante et pesante jusqu’à en venir à des scènes violentes. C’est un livre bien écrit et intéressant du point de vue idéologique mais qui manque de contenu au niveau du récit.