S’il est une licence qui a su trouver son public ces dernières années, c’est assurément Dark Souls. Alors que l’industrie vidéoludique grand public s’oriente vers toujours plus de titres faciles d’accès, capables de réunir toutes sortes de joueurs, l’élitisme a été remis au goût du jour. Un concurrent de taille à la saga de From Software pointe désormais le bout de son nez : Nioh, développé par la Team Ninja (Ninja Gaiden, …), sort en ce mois de février. Après un développement chaotique, le jeu parvient-il à tenir son rang ?
Nioh Mamma
Nioh nous plonge dans un Japon tout proche de sortir de l’âge féodal, bien que l’aventure débute dans les cachots de la Tour de Londres. On y découvre William – personnage librement inspiré de William Adams (qui est un explorateur anglais devenu samouraï, considéré comme le premier britannique à avoir mis les pieds sur l’archipel nippon).
Dans cette version alternative du monde que l’on connait, les humains côtoient les démons, appelés Yokai. L’univers proposé par le jeu est réellement magnifique, dans une ambiance japonaise réellement bien retranscrite, et qui est indéniablement le point fort du jeu lorsqu’il s’agit de tenir la comparaison avec Dark Souls. Pour ne rien gâcher, les développeurs ont fourni un boulot très réussi en termes de réalisation, les graphismes étant vraiment plaisants.
Noir, bien qu’il propose une ambiance très sombre, nous gratifie de graphismes très détaillés. Une performance quand on connait le développement chaotique du jeu, souvent assez mauvais signe en ce qui concerne le rendu final. Les effets de lumière sont particulièrement réussis. Les éclairs qui déchirent les cieux ténébreux ont vraiment fière allure, notamment.
Sans maîtrise, la puissance n’est rien
Si l’univers est extrêmement cohérent, ce qui fait la force – ou la faiblesse – d’un titre du genre réside bien évidemment dans son gameplay. Comme dans Dark Souls, Nioh va faire l’apologie d’une difficulté maximale, demandant d’apprendre par coeur l’emplacement des différents ennemis d’une zone. Chaque combat est une véritable épreuve, y compris contre les ennemis de base qui restent dangereux et peuvent tuer à tout instant. Chaque « niveau » se décompose ainsi en plusieurs zones, avec un bon gros boss situé en fin de parcours. Ces derniers sont réellement meurtriers, et c’est un vrai plaisir que de retrouver de vrais affrontements dantesques par moments.
En termes de gameplay, Nioh possède de solides atouts à faire valoir. L’élément principal réside dans le choix de votre arme de prédilection. Personnellement, c’est le double katana qui fait mon bonheur, tandis qu’il est également possible d’opter pour une hache, un seul katana, une lance ou encore un kusarigama, qui est une lame située au bout d’une chaîne.
Différents types de gardes sont également disponibles pour chaque arme, chacune ayant ses qualités et défauts. Tantôt plus utile pour attaquer, tantôt efficace pour contrer rapidement, chaque pose est à dompter et il devient rapidement important de savoir jongler entre les différentes poses pour tirer son épingle du jeu. Les armes de jet viennent ajouter une dimension supplémentaire aux affrontements, avec des arcs, canons portatifs et autres joyeusetés à découvrir.
Malgré une véritable variété dans le gameplay, le titre reste relativement accessible comparé aux autres jeux du genre, et la véritable clef de la réussite reste une bonne gestion des esquives.