Aujourd’hui, nous nous penchons sur Draftosaurus, un jeu simple et malin qui a récemment attiré l’attention de toute la communauté des joueurs (et pas uniquement parce qu’il contenait des dinosaures). Êtes-vous prêts à construire le plus beau des parcs animaliers consacrés aux dinosaures (enfin le second plus beau si on tient compte de celui qui a connu une petite brèche de sécurité en 93′) ?
Draftosaurus est un jeu de draft dans lequel les différents
joueurs ont chacun un petit plateau personnel représentant leur parc et proposant
six enclos. La partie se déroule en deux manches de six tours chacune. Au
commencent, il y eut les dinosaures chaque joueur pioche six dinosaures
dans le sac en toile (il en existe de six espèces différentes) puis va en placer
un dans un enclos de son choix avant de donner le reste de ses dinosaures à son
voisin de gauche. Dès cela fait, il réitère l’opération avec les dinosaures qu’il
aura lui-même reçus et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les dinosaures de la manche
aient été installés confortablement (ou pas, ça c’est un peu vous qui voyez)
dans un enclos.
Et c’est tout ? Non, bien sûr que non. Si le jeu s’arrêtait là, il serait aussi facile que de chevaucher un brontosaure dans les plaines du crétacé et aussi inintéressant qu’un exposé sur les gallimimus (alors que tout le monde s’en fout un peu des gallimimus). Dans Draftosaurus, vos enclos ne vous rapporteront des points de victoire que s’ils répondent à certains critères (des dinosaures identiques, des dinosaures différents, des dinosaures par paire, etc.). Déjà, on sent que ça se corse un peu mais ce n’est pas tout. A chaque tour, une contrainte sera imposée par le dé et tous les joueurs (à l’exception de celui qui aura lancé le dé) devront la respecter. Autant vous le dire, le dé des contraintes porte bien son nom et il vous mettra (souvent) devant des choix difficiles.
Faites place à Draftosaurus, le Ludinosaurus Rex
Simple, rapide et délicieusement addictif, Draftosaurus s’imposera rapidement sur votre table de jeu. Déjà, il est beau et jouit d’un matériel soigné avec ses poignées de meeplosaures. Ensuite, il est efficace dans le sens où le plaisir de jeu est immédiat et où on prend rapidement conscience du pouvoir de la draft en cherchant à donner des dinosaures pourris qui ne l’arrangent pas à son voisin. Enfin, les plateaux de jeu possèdent un verso avec d’autres enclos qui proposeront aux draftosauriens les plus aguerris un challenge plus technique.
En conclusion, si Draftosaurus était lui-même un dinosaure ludique, il serait le Ludinosaurus Rex, c’est-à-dire un dinosaure avec la vitesse du raptor, la taille du diplodocus, la force du t-rex (mais sans les petits bras, faut pas déconner non plus) et bien sûr l’intelligence du Conso-Magosaure. Bon, ok, là on s’enflamme un peu mais ce que l’on essaie de vous dire, c’est que Draftosaurus n’a pas fait une extraordinaire moisson de prix ludiques pour rien (coucou le trophée du Flip, la nomination à l’As d’Or, le prix du public Ludimania, …). Dans la catégorie des petits jeux simples mais diablement efficaces, il est tout simplement incontournable et ça pour un prix défiant toute concurrence. Mais que demande le peuple (sinon le retour des vrais dinosaures évidemment) ?
Draftosaurus, un jeu de la team Kaedama (Antoine Bauza, Corentin Lebrat, Ludovic Maublanc et Théo Rivière), illustré par Vipin Alex Jacob et Jiahui Eva Gao et édité par Ankama.
Nombre de joueurs : 2 à 5
Âge : dès 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 15 minutes