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Et une nouvelle résurrection, une ! Thief fait partie de ces licences au glorieux passé que beaucoup de joueurs actuels ne connaissent pas et qui tentent un retour au premier plan afin de redorer leur blason, comme ont pu le faire des titres comme Deus Ex, Alone in the Dark, Prince of Persia ou Bionic Commando, pour ne citer qu’eux. Un retour aux origines de l’infiltration, genre que la saga a développé et démocratisé aux côtés de softs comme Metal Gear.

Utiliser des flèches à eau pour éteindre le feu... habile, le mec.
Utiliser des flèches à eau pour éteindre le feu… habile, le mec.

Cette version 2014 du titre nous place dans la peau de Garrett, un maître voleur chargé de s’emparer de biens appartenant au baron de la ville. Accompagné de son acolyte Erin, il tombe malheureusement au plus mauvais moment et se retrouve pris au piège lors d’une cérémonie plutôt mystique, durant laquelle il perd conscience. Lorsqu’il se réveille, la ville a changé, elle n’est plus la même. Une épidémie d’une étrange maladie, appelée la Grisaille, a contaminé une bonne partie des habitants et il n’est plus facile de faire un pas dans la ville sans que les gardes qui verrouillent les zones de quarantaines ne le contrôlent. Scénaristiquement, Thief m’a plutôt convaincu, du moins pour le début de l’aventure. Au fil des chapitres, l’intrigue se fait de plus en plus obscure, floue, et ce même en lisant les différents documents éparpillés à droite et à gauche dans les décors. J’en profite d’ailleurs pour passer un petit coup de gueule contre ces pratiques scénaristiques, synonyme pour moi de véritable flemme de proposer un scénar’ cohérent de la part des développeurs.

Malgré cela, la mayonnaise prend grâce à une ambiance vraiment très sympathique. D’un point de vue du design, le jeu d’Eidos fait des merveilles en nous plongeant dans une ville dans un style XIXème siècle british impeccable. Même si l’environnement n’est que semi-ouvert, avec des zones de jeu délimitées par quartiers (l’accès à chacun d’eux se traduisant par un looooooong temps de chargement, bravo la next-gen…), on prend plaisir à se balader dans les ruelles, à se faufiler dans les maisons pour dérober pièces, argenterie et autres trésors. Ce sentiment d’être le roi des voleurs est vraiment très présent, et rares sont les jeux actuels à nous faire ressentir une telle puissance en restant dans l’ombre. Thief est un jeu d’infiltration à l’ancienne, où chaque phase durant laquelle vous vous faites repérer est une véritable punition. On passe des heures à jouer à cache-cache avec les gardes, à réfléchir à quel itinéraire prendre pour rencontrer le moins de résistance, etc. Clairement, cet aspect est maîtrisé et même si quelques problèmes d’ergonomie sont à signaler au niveau du gameplay, on dompte rapidement ces petits défauts pour se focaliser sur le plaisir de jeu.

Et hop, pour bibi la bourse pleine d'or !
Et hop, pour bibi la bourse pleine d’or !

En revanche, carton jaune foncé pour la partie technique du soft, vraiment pas au niveau de ce que j’attends d’un jeu sur Xbox One. Alors oui, le jeu est également sorti sur 360 et PS3, mais cela n’explique pas tout. La première des choses impardonnables, ce sont ces temps de chargement déjà cités plus haut qui viennent clairement gâcher le plaisir de jeu. Il arrive qu’on ouvre une fenêtre durant la partie et que celle-ci nous fasse basculer dans le quartier suivant, entraînant un loading gênant et longuet qui casse le rythme. Graphiquement, le jeu est également décevant. Les modèles 3D sont plus que moyens, les décors bien que cohérents, sont limités en termes de textures, tout comme les différents effets qui auraient pu être améliorés. Je regrette aussi le fait que les doublages ne soient pas bien calés sur les mouvements des lèvres des personnages, ce qui enlève un peu de crédibilité au tout. Dommage, car la version française est pour une fois de très bonne qualité !

Globalement, Thief est donc un jeu plein de petits défauts qui viennent clairement lui nuire. Malgré tout, pour une raison plus ou moins inexplicable, j’ai pris énormément de plaisir à y jouer, à me glisser dans la peau de ce voleur plein de charisme, à me balader dans les ruelles sombres de la ville. Au prix fort, passez peut-être votre tour. Mais une fois dans les rayons de l’occasion, foncez, vous ne le regretterez pas !

La version Xbox One de Thief est disponible sur Amazon au prix de 59 euros frais de port inclus.

Article paru initialement sur ChezJo.net : blog jeux vidéo, cinéma, TV, high-tech

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