Le nom Kennedy suffit à lui-même pour évoquer une saga familiale digne d’un téléfilm. Pendant des décennies, les américains se sont passionnés pour les péripéties quasi romanesques touchant au clan mythique.
Le 22 novembre 1963, le président John Fitzgerald Kennedy est assassiné par balle lors du cortège présidentiel à Dallas au Texas. Un départ prématuré qui a certes ancré le mythe mais supplanté l’homme.
Aujourd’hui encore JFK est source de fantasmes, mais que sait-on finalement de ce personnage figé sur papier glacé souvent dépeint comme quelqu’un de frivole ?
A travers cet ouvrage, Philippe Legrand nous raconte les trente derniers jours ayant précédé la mort de Kennedy. Par le biais de dialogues réels et fictifs, nous partageons l’intimité du président, sans tomber dans un espèce de voyeurisme trivial. Chaque rencontre s’attache à dévoiler différents pans de la personnalité d’un homme complexe mais sans nul doute ambitieux, sagace et talentueux. D’Elvis Presley à Martin Luther King, JFK se livre sans détour évoquant son parcours, la fierté de ses origines irlandaises, ses passions, ses faiblesses, mais également sa vision du monde politique, son envie de faire évoluer les mentalités, de rétablir une égalité au sein même de la plus grande puissance mondiale.
Outre la biographie, ce livre est une véritable fresque historique qui rappelle le contexte difficile dans lequel Kennedy présidait, les inégalités sociales et raciales, la Guerre froide ou encore la Guerre du Vietnam. Les menaces de mort étaient régulières mais JFK ne laissait rien transparaître adoptant une attitude flegmatique et rassurante envers son entourage.
Ce roman est une sorte de bombe à retardement car page après page on découvre avec intérêt ce grand homme tout en sachant pertinemment que la chute est inéluctable.