Eden. Petite ville au nom paradisiaque. Le hasard fait parfois mal les choses puisque ce sera le théâtre de l’enquête menée par Paul Becker. Enquête qui porte sur un meurtre … son propre meurtre.
Ruiné, obèse et dépressif, Paul Becker décide de se couper du monde pour se reprendre en main. Après avoir survécu à un infarctus, il survit miraculeusement à une tentative d’assassinat. Commence alors pour lui une traque pour découvrir qui, parmi ses amis d’enfance et ses proches, l’a trahi. Une plongée dans son passé est alors inévitable. Car le mort, c’est lui.
Voilà une trame intéressante. Il n’en fallait pas plus pour parvenir à me plonger dans cette enquête. Enfin, si, il en fallait plus. Les autres ingrédients nécessaires pour faire passer les 500 pages de ce pavé sont présents également. A savoir, une intrigue intéressante et maîtrisée de bout en bout. Egalement un style et des personnages sachant faire vivre ces pages pour ne pas rendre le pavé indigeste.
Le roman est décomposé en trois parties. La partie présente, ou notre protagoniste assiste à son propre enterrement. Une autre qui est une année de rétrospective, afin de comprendre comment il en est arrivé ici. Et la dernière remonte à son enfance, lorsqu’il faisait les quatre cents coups à Eden avec sa petite bande de copains. Tout cela pour parvenir au dénouement, que l’on voit poindre son nez petit à petit. C’est peut-être le petit reproche que je peux adresser à ce roman, de ne pas m’avoir assez surpris.
Avant de m’attaquer à ma critique, je me suis renseigné sur Patrick Bauwen. J’étais persuadé qu’il était Américain non seulement de part le nom qui sonne très anglophone, mais aussi par le style. Son thriller est digne des plus grands romanciers de ce continent qui nous font frissonner. Mais figurez-vous qu’il est bel et bien Français, qui plus est né dans ma ville (Aix-en-Provence). Cocorico ! Une raison de plus de lire ce roman.