Après l’ambitieux mais au final décevant Remember Me, les français des studios de Dontnod reviennent sur le devant de la scène vidéoludique avec Life is Strange, une toute nouvelle aventure proposée sous forme de contenu épisodique. Nous avons voulu faire un petit focus sur le titre dès la sortie de ce premier épisode, tant le voyage proposé dans la petite ville d’Arcadia Bay est fascinant.
Life is Strange vient puiser son inspiration dans des titres de grande qualité, et cela se ressent directement. A la manière du Walking Dead de Telltale Games, le titre propose de prendre bon nombre de décisions, chacune venant influencer le cours de l’histoire, les relations avec les personnages et le déroulement de votre aventure. Bien évidemment, on reste quand même sur un fil conducteur commun, seul l’enrobage variant réellement.
L’intrigue nous glisse dans la peau de Maxine – Max pour les intimes – une jeune fille passionnée de photographie qui revient dans sa ville natale d’Arcadia Bay pour suivre les cours du professeur Jefferson, sommité dans le domaine de la photo. Adolescente torturée, Max découvre un peu par hasard qu’elle a hérité d’un incroyable pouvoir : celui de remonter le temps ! L’intégralité du gameplay va ainsi reposer sur cette faculté à remonter dans le temps de quelques minutes afin de pouvoir prendre les bonnes décisions, anticiper les réactions des interlocuteurs, tracer sa route au milieu de cette intrigue.
Plus que l’intrigue en elle-même, pour le moment assez peu dévoilée – je rappelle qu’on n’est qu’au premier épisode d’un jeu qui en comptera cinq en tout – c’est avant tout l’ambiance de Life is Strange qui m’a totalement séduit. Dans un style très « festival de Sundance », le petit dernier de Dontnod est une aventure intimiste dans laquelle on apprend à découvrir des morceaux de vie des différents protagonistes. Une aventure plus humaine que surnaturelle malgré les pouvoirs de Max, du moins pour ce premier épisode.
Cette ambiance est magnifiée par plusieurs choses. La première, c’est la bande originale du jeu, que je vous propose de découvrir via la playlist Spotify ci-dessous. On retrouve beaucoup de ballades mélancoliques à souhait, comme Santa Monica Dream, d’Angus et Julia Stone. Ma petite préférence va pour les deux titres de Syd Matters, Obstacle et To All of You, véritablement magnifiques. On retrouve également Crosses, un morceau de José González, l’homme à l’origine de Far Away, dont tous les joueurs de Red Dead Redemption se souviennent.
Esthétiquement, le jeu est égalent une belle réussite. A des années lumière de la rigidité d’un Telltale, le titre bénéficie par ailleurs d’une patte graphique qui lui est propre et que j’ai personnellement complètement adoré. Des couleurs chaudes, des effets « peinture » en pagaille : du très, très beau boulot. Le seul petit point faible que l’on peut souligner est au niveau des animations des visages, un peu en-dessous. Malgré tout, on reste sur du très haut niveau !