Lecteurs sensibles s’abstenir. Pas de saison pour l’enfer de Kent Anderson est réservé aux amateurs de romans noirs et violents. Après avoir écrit le mythique Sympathy for the devil, roman réaliste sur la guerre du Vietnam, l’auteur est de retour avec un recueil autobiographique.
Et cela s’avère passionnant. Car en effet, notre ami Kent Anderson a eu une vie trépidante. Né en 1945, il grandit en Caroline du Nord. Il s’engage dans la marine marchande à 19 ans, avant d’entrer dans les Forces Spéciales durant la guerre du Vietnam, qui le marquera durablement. Il sera ensuite agent de police dans plusieurs villes et finira par une carrière de professeur d’anglais. Malgré cette multitude d’activités, il a eu le temps de suivre un cursus d’écriture à l’Université du Montana.
Ainsi, il a pu écrire sur chacun des épisodes de sa vie, au moment où l’action se passait. Vous l’aurez compris, Pas de saison pour l’enfer est une compilation de différents textes. Ces passages ne sont pas classés chronologiquement, mais par thèmes, en trois parties : Totems, Vietnam et Loi & Hors-la-loi. On y retrouve pèle-mêle des histoires sur les corridas, sur les combats de coq au Mexique, sur la chasse au loup en Mongolie, sur les conventions de milices d’extrême droite ou encore, sur le rassemblement des Hell’s Angels.
L’auteur a été tellement bouleversé par la guerre du Vietnam qu’il y revient sans cesse dans ces textes, sous forme de flash-backs notamment. De même, l’ensemble de la 2e partie est consacrée à cette période, tout comme l’était son roman Sympathy for the devil.
Bref, Pas de saison pour l’enfer de Kent Anderson est un livre sur fond de violence, basé sur des faits réels et quelques fictions, où se mélangent des passages de romans, des articles et des récits de voyage. Une écriture très sombre qui ne correspondra cependant pas à tous nos lecteurs. Vous trouverez ce livre sur le site 13enote.com, le site de l’édition 13e Note, spécialisée dans la littérature américaine beat, post-beat et underground.
- Disponible en librairie : Récits – 336 pages – 23 euros.