Triburbia est le premier roman de Karl Taro Greenfeld. Ce journaliste écrit habituellement des articles sur la vie en Asie. Il a notamment écrit pour les magazines GQ et Vogue. Mais les éditions Harper lui ont donné l’occasion de suivre les traces de son père John Greenfeld et de sa mère Fumiko Kometani, tous deux écrivains. Ce sont les Editions Philippe Rey qui nous donnent l’occasion, à nous français, d’avoir accès à ce bouquin.
Ce livre nous expose la vie d’un quartier de New-York : Tribeca. Il s’agit d’un quartier huppé de Manhattan, qui enregistre l’arrivée de nouveaux résidents de plus en plus riches. Il subit donc un phénomène d’embourgeoisement, c’est-à-dire un processus de ‘gentrification’ (minute culture). L’auteur nous livre alors la vie de plusieurs habitants de ce quartier. Ainsi, chaque chapitre donne la parole à un résident, ce qui nous permet d’avoir un aperçu de son existence (famille, boulot, vie sociale…).
Ainsi chaque partie peut se lire indépendamment, comme une nouvelle. Mais ce qui est intéressant, c’est l’inter-connexion qui existe entre ces différents chapitres. Et oui, demeurant dans le même quartier, tous les personnages de ce livre sont liés entre eux d’une façon ou d’une autre. Par exemple, tous les jeunes enfants de ces familles vont dans la même école élémentaire. Il est d’ailleurs amusant d’avoir le point de vue de différents parents sur un même enfant. De même, tous les pères de ces bambins se retrouvent dans un café après avoir déposés ces derniers à l’école.
Si ce livre est sympa à lire, notamment grâce à la qualité de la plume de l’auteur, il est difficile de trouver un sens à ce bouquin. En effet, ce roman ne va nulle part, c’est simplement un exposé de différentes vies, dans un même quartier. Alors même s’il y a des évènements qui sont repris à travers les différents chapitres et qui sont racontés de différentes manières, ce livre est plutôt à conseiller aux amateurs de nouvelles. Certains pourront également apprécier le côté sociologique de cet ouvrage, puisqu’il expose l’aspect de la société sur certains points, notamment l’éducation, la culture ou l’économie.
Bref, on ne conseillera pas ce roman de Karl Taro Greenfeld à tout le monde. Mais il s’agit incontestablement d’un bel objet, bien réalisé et bien ficelé. Vous pourrez acheter Triburbia dans toutes les librairies qui croiseront votre chemin.
Plus d’infos sur le site de l’éditeur : Triburbia – 288 pages – 20 euros – Editions Philippe Rey