« Le chant des souliers rouges » est la dernière production de Mizu Sahara, de son vrai nom Sumomo Yumeka. Un auteur discret dont on ne connaît rien de la vie privée. Elle a cependant pour particularité d’utiliser plusieurs pseudonymes.
Rarement l’expression « artiste aux multiples facettes » n’aura aussi bien collé qu’à Mizu Sahara. On redécouvre dans chacun des personnages de l’auteur une personnalité troublée. Un trouble différent pour chacun des personnages. Des personnages différents, un pseudonyme différent également, cet auteur associe son pseudonyme au type d’œuvre qu’elle réalise. Tant d’interrogations surviennent, et pourtant les personnages intriguent. Seraient-ils représentatifs d’un trait de personnalité de l’auteur ?
« Le chant des souliers rouges » retrace la vie de deux collégiens aux goûts et passions distinctes dont les chemins vont se croiser. Alors qu’ils ne se connaissent pas encore, Kimitaka et Takara se retrouvent sur un pont face à leurs démons. En plein doute, l’heure de la remise en question a sonnée. Aucun des deux collégiens ne réussit à s’épanouir dans son activité, le basket-ball pour Kimitaka et la danse pour Takara. Quelle activité pourrait permettre aux deux adolescents de s’épanouir ? Pourquoi ne pas échanger… A la place de jeter leurs chaussures par-dessus le pont, les deux adolescents échangent leurs accessoires. Dans ce premier volet, nous sommes principalement aux côtés de Kimitaka dont le quotidien ressemble déjà à une routine éternelle.
A la recherche de sa propre personnalité, il entre dans son nouvel établissement. Son lycée offre la possibilité de pratiquer diverses activités culturelles ou sportives. Pratiquer une activité est obligatoire dans cet établissement. Seulement pour Kimitaka, le choix n’est pas simple. Finalement le collégien parvient à prendre son premier cours de flamenco à la fois de l’œuvre. L’intrigue qui achève ce premier numéro attise la curiosité du lecteur que je suis. Je me demande si grâce à la danse et au flamenco, Kimitaka réussira à s’épanouir et à transformer son quotidien.
La lecture de cet ouvrage m’a amené à mener une réflexion sur ma propre adolescence. Ai-je moi aussi eu une période de doute durant laquelle j’ai eu peu de confiance en moi ? Une chose est sûre, la pratique sportive ou culturelle contribue à la construction du soi. Dans mon cas, les plaisirs de la vie participent entièrement à mon épanouissement quotidien.