Près de neuf mois après sa sortie sur Playstation 4 et PC, les développeurs Nordic Games (qu’on doit désormais appeler THQ Nordic) et Rainbow nous livrent (enfin) la version Xbox One de MX vs ATV Supercross Encore Edition. Il est tombé entre nos mains.
Pour vos soirées au club de moto
Dans le monde des jeux-vidéo, la mode est à la remasterisation (comprenez la réédition améliorée de titres anciens). Des titres majeurs y ont en effet eu droit (The Last of Us, Gears of War, etc.) et, dans un futur proche, on nous promet déjà des versions remasterisées de Skyrim et même de Crash Bandicoot. Les jeux de sport ne font malheureusement pas exception à cette tendance puisque Nordic Games sort une nouvelle version de son succès de 2014 MX vs ATV Supercross. Si la version Xbox One a été enrichie d’une dizaine de pistes supplémentaires (portant le total à environ 45) ainsi que du mode Rythm’Racing, le reste du jeu demeure fidèle (pour ne pas dire identique) à ce qu’il a été.
Disons-le d’emblée, ce titre est à réserver aux fans du genre, les vrais mordus de supercross, ceux qui savent qui est James Stewart Jr ou ce que sont le Super NacNac et le double Cancan (aucun lien avec le french cancan pour ceux qui s’interrogent). Ceux-là s’enthousiasmeront peut-être de la présence de 60 pilotes officiels et seront ravis de la multitude de tenues et de pièces provenant de marques réelles mais, assumons-le, ça ne suffira pas à convaincre les néophytes de la discipline.
Un mode carrière so nineties !
En ce qui concerne le jeu à proprement parler, les graphismes sont de bonne facture, la sensation de vitesse, essentielle dans tout jeu de course, est bien présente et l’ensemble est assez réaliste dans les sensations. La prise en main n’est en revanche pas très aisée, surtout pour un débutant dans la discipline, et l’aide apportée par un tutoriel bien trop basique sera toute relative. Il faudra donc prendre son bâton sa moto de pèlerin et aller rouler en ermite dans les étendues vierges du mode free ride pour apprivoiser complètement sa monture. Les niveaux de difficulté les moins élevés permettront cependant aux plus impatients de rapidement lutter pour les premières places et ce, même sans maîtriser complètement son véhicule.
Les différents modes de jeu sont globalement ceux que l’on retrouve dans tout jeu de courses qui se respecte allant du multijoueur en ligne (jusqu’à 12 concurrents simultanément) au multijoueur local en écran splité, en passant par le mode carrière. Concernant ce dernier, on peut regretter que les développeurs ne nous aient pas offert une version plus immersive. On aurait ainsi aimé devoir faire nos preuves pour intégrer une équipe, pouvoir négocier nos contrat mais aussi décrocher, au fur et à mesure des performances, des contrats sponsoring plus importants. Au lieu de quoi, le mode carrière se résume en une simple succession de courses (qui d’ailleurs, sur piste indoor, finissent un peu toutes par se ressembler) qui n’est pas sans rappeler les modes carrière minimalistes des jeux de courses version années 90’. Un brin décevant donc. Notons enfin la présence du mode Waypoint qui demande de passer le premier plusieurs balises disposées sur une carte ouverte et le mode Rythm’Racing qui regroupe les courses en ligne droite mais ponctuées de bosses et autres sauts.