Dans la catégorie des jeux familiaux et rafraîchissants, Origames nous arrive avec le très mignon Pandaï, un jeu signé Igor Polouchine à qui l’on doit notamment Croâ. Pandaï n’est d’ailleurs pas sans rappeler son prédécesseur et c’est tant mieux car si Croâ était bon, Pandaï est encore meilleur ! Bref, à vos pandas et que la guerre (reproductrice) commence !
Il n’y a rien de plus mignon qu’un panda hormis peut-être un bébé panda et ça tombe bien car dans Pandaï, vous allez incarner les premiers pour produire les seconds. La vie est bien faite, non ? Pour débuter, chaque joueur choisit une tribu et se munit de deux pandas normaux et d’un panda à chapeau. L’objectif de chacun sera de se reproduire afin d’être le premier à mettre au monde quatre petits ursidés. Vous pensez ne pas pouvoir y parvenir ? Alors changez de stratégie et tentez plutôt d’éliminer tous vos concurrents. Après tout, à défaut de pouvoir sauver son espèce, pourquoi ne pas précipiter l’extinction de celles des autres ?
Le chapeau, symbole de haute fertilité chez les pandas
Dans Pandaï, les joueurs vont donc devoir explorer le plateau de jeu à la recherche des différents partenaires susceptibles d’agrandir leur famille. Pour y parvenir, ils vont faire évoluer leurs figurines sur le plateau de jeu en choisissant, pour chaque nouvelle case sur laquelle ils arrivent, s’ils souhaitent explorer la plaine ou la forêt. Une carte de la pioche concernée est alors tirée et placée sur le plateau de jeu. Le joueur actif en applique les effets. Certes, la plaine est un lieu sûr et dépourvu de prédateurs (quoique quelques cages de vils braconniers s’y cachent) mais également moins fourni en mâles reproducteurs. Très logiquement, ceux-ci lui préfèrent la forêt puisqu’elle regorge de délicieux fruits (mais aussi de dangereux tigres).
En explorant la plaine et la forêt, les joueurs vont donc découvrir les bienfaits et les dangers de cet environnement. La découverte de fruits permettra au joueur de déplacer un autre de ses pandas alors qu’une cage l’immobilisera pour le tour suivant. Marcher sur un porc-épic (qui pique, c’est logique) obligera votre panda à se déplacer d’une case supplémentaire tandis que tomber sur un tigre le fera fuir définitivement. Mais parmi tous ces éléments se cachent également les cartes Pandaï (comprenez les mâles reproducteurs) et si c’est votre panda à chapeau qui se déplace sur l’une d’entre elles, votre famille s’agrandit et en plus de gagner un panda supplémentaire à faire évoluer sur le plateau, vous récoltez également un jeton du Pandaï correspondant. Le premier qui obtient quatre jetons différents gagne la partie et le titre (honorifique) de sauveur des pandas.
Pandi-Panda, allez reproduis-toi…
Très clairement, Pandaï a de nombreux atouts à faire valoir. Premièrement, sa mécanique est assez simple pour être un jeu réellement familial (il est prévu pour des joueurs à partir de 7 ans) mais n’est pas pour autant dénué de stratégie. En effet, très rapidement, les joueurs comprennent les combos à réaliser en glissant sur les porc-épics ou en utilisant à bon escient les fruits. De plus, la possibilité de remporter la victoire en éliminant ses adversaires (il suffit pour ce faire de déplacer un panda sur la case d’un panda adverse) ajoute une dimension stratégique non négligeable. Plus question de se balader tranquillement dans la plaine ou la forêt car outre les tigres belliqueux, il faudra également se méfier des embuscades de vos adversaires.
Au-delà de la mécanique, si Pandaï séduit, c’est aussi (et évidemment) par l’univers qu’il propose. Le jeu plaira instantanément aux jeunes joueurs par les couleurs vives et les illustrations réussies dont il est doté. Et ce, sans parler des figurines de pandas qui sont l’indéniable caution choupi-choupi du jeu !
Bref, Pandaï est un jeu très agréable, offrant des parties rapides et fun mais non-dénuées d’un poil de stratégie.
Pandaï, un jeu d’Igor Polouchine, illustré par Paul Mafayon et édité par Origames
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge : dès 7 ans
Durée moyenne d’une partie : 20 minutes