Dans l’abondante lignée des jeux minecraftiens, les studios Keen Games, associés à 505 Games, nous proposent aujourd’hui Portal Knights. Nouvelle pâle copie du classique Minecraft ou réelle évolution du genre ? Voyons un peu ça…
Un terrible événement (appelé « la Fracture ») a fait imploser un monde autrefois unifié en une multitude d’îles flottantes mais fort heureusement, des portails scellés permettent encore d’accéder à celles-ci. Vous l’avez compris, l’objet de votre quête sera de vagabonder d’île en île afin de récupérer les ressources nécessaires à l’ouverture des portails et ainsi lier les parties éparses du monde pour le reconstituer.
Le jeu est à peine lancé que la source d’inspiration crève déjà les yeux. Oui, Portal Knights revendique clairement sa filiation avec le père de tous les jeux « pixelisés ». Les mondes proposés sont organisés en cubes et même certaines parties de l’interface nous rappellent le Minecraft originel. Ceci dit, la comparaison pourrait s’arrêter là (ou presque). Au lieu d’un univers aléatoire et apparemment infini, Portal Knights nous emmène sur une multitude de petits espaces formatés qu’il est certes possible de détruire et d’aménager mais dans de moindres mesures. De plus Portal Knights a également des prétentions de RPG Heroic Fantasy puisqu’il permet de choisir la catégorie de son personnage et reprend quelques mécaniques classiques du genre comme des améliorations possibles d’attributs ou d’armes.
Un demi-Minecraft à la sauce Heroic Fantasy d’accord, mais est-ce un bon jeu ?
Oui et non. Tout d’abord, on peut regretter l’hyper-classicisme du titre sur son aspect RPG. On y croise des trolls, des guerriers squelettes, des dragons, … beaucoup de déjà-vu dans ce type de registre. Les classes de personnages souffrent aussi de ce manque d’originalité puisqu’on y propose d’incarner un mage, un rôdeur ou un guerrier, comme dans tous les RPG d’Heroic Fantasy.
Au niveau de l’univers, la construction de Portal Knights est frustrante car elle restreint la créativité du joueur. Exit l’aspect bac à sable intégral au profit de mini-mondes qui finissent par tous se ressembler. En solo, il faut bien avouer que la routine s’installe assez vite. On nettoie l’île de ses vilains hôtes, on collecte les ressources et on passe à la suivante.
Cependant, le titre de Keen Games n’est pas dénué de qualités. S’il s’avère relativement rébarbatif en solo, il prend une tout autre saveur en multijoueur. Sa simplicité participe à une excellente collaboration entre les joueurs et il y un petit côté « quête entre copains » qui demeure une agréable surprise. De plus, son prix reste attractif (comptez une trentaine d’euros) pour le travail qu’un tel jeu représente et pour le nombre d’heures qu’il est possible d’y passer.