Que la période est belle pour les amateurs de jeux de combat. Si on vous proposait récemment le test d’Injustice 2 et d’autres représentants du genre sont, ou seront prochainement, disponibles, voilà que notre petit chouchou pointe le bout de son nez. Après deux ans à squatter les salles d’arcade, Tekken 7 débarque aujourd’hui sur consoles. Le combat interne au clan Mishima parvient-il à nous captiver comme par le passé ?
Deux ans. C’est le temps qu’il aura fallu attendre avant de pouvoir enfin mettre les mains sur une version de Tekken 7 jouable à la maison. Il est désormais temps de découvrir, manettes en mains, ce que vaut le titre de Bandai Namco. Inutile de faire durer le suspense : le jeu est excellent, et devrait ravir les fans de jeux de combat – mais pas uniquement eux.
Get ready for the next battle
Pourtant, lors du premier contact, on s’étonne quelque peu d’un contenu qui, s’il n’est pas limité, aurait mérité d’être un peu plus complet. Si toujours plus de joueurs se gavent désormais sur les modes en ligne, ceux de l’ancienne école qui souhaiteraient se la jouer solo auront un peu moins de choix qu’escompté. On regrette en effet l’absence d’un Time Attack, d’un mode Tag ou d’un Survival, par exemple. Il faut ainsi se contenter du mode Histoire pour ceux qui ne souhaiteraient pas batailler contre leurs potes ou des inconnus éparpillés de par le monde. Ce mode reste toutefois très bien foutu, avec des cinématiques de grande qualité, comme toujours dans la saga, dont la transition avec les combats est extrêmement fluide. Certains reprocheront tout de même à celui-ci d’être peut-être un peu trop bavard, les occasions de balancer de grosses mandales étant assez diluées. Malgré tout, ça reste excellent ! En ligne, les développeurs ont accompli un beau travail et, à l’inverse de Street Fighter V, on peut directement profiter d’une expérience complète, sur des serveurs qui tiennent impeccablement la route. Ça fait plaisir.
Même si quelques modes supplémentaires auraient pu avoir un vrai intérêt pour le jeu, force est de reconnaitre que les développeurs ont accompli un vrai beau boulot en termes de contenu. Au niveau du casting, on retrouve pas moins de 36 combattants. Il y a de quoi faire un vrai choix, tout le monde pouvant y trouver son compte. Les anciens comme Law, Paul, Bryan, Xiaoyu et autres Yoshimistu sont bien évidemment de la partie. A côté de cela, neuf petits nouveaux font leur apparition : Claudio, Gigas, Josie, Kazumi, Katarina, Shaheen, Lucky Chloe, Master Raven. Si vous avez fait le compte, vous êtes en train de vous dire « il est complètement con, ça ne fait que huit« . Effectivement. Le dernier nouvel arrivant n’est autre qu’Akuma, de Street Fighter. Les développeurs ont d’ailleurs réussi le pari brillant de l’incorporer avec son gameplay original, afin de ne pas dépayser les fans, et à l’intégrer parfaitement à ce nouveau terrain de jeu. Un tour de force remarquable.
Johnny-Ken
Globalement, le travail effectué sur le gameplay est vraiment appréciable. Les défauts de Tekken 6 ont été corrigés, pour faire de cet opus un épisode plus technique. Les combattants sont désormais plus lourds, signifiant moins de rebonds et donc des combos plus courts. La hitbox est plus fine dans les airs, ce qui demande un timing mieux maîtrisé, là où Tekken 6 se montrait plus permissif. Malgré tout, Tekken reste un titre accessible sur lequel les novices peuvent prendre du plaisir immédiat. Nouveauté également : l’incorporation d’un système de Power Crush, capable de briser une attaque pour envoyer un contre dévastateur, bien efficace contre les fracasseurs de boutons contre lesquels on peut jouer parfois. Injuste sur le papier, ce nouveau coup demande beaucoup de technique pour être maîtrisé. Enfin, on découvre ici le Rage Art, un super coup propre à chaque perso, qui se lance avec RB/R1 et permet de finir en beauté un combat.
Enfin, un petit mot sur la partie technique du jeu, passage obligé. On ressent ici clairement que le titre n’est pas de toute première jeunesse et ses deux années de salles d’arcade lui ont filé un petit coup de vieux. La comparaison avec Injustice 2, pour ne citer que lui, est peu flatteuse, et on aurait aimé que Bandai Namco fasse un vrai effort pour upgrader graphiquement son bébé. Ça reste malgré tout très correct, et on saura s’en contenter.