Aujourd’hui, nous vous parlons d’un jeu qui sent bon la baston ! Que les coups (bas) s’échangent au détour de la cuisine familiale ou dans les recoins fétides d’un donjon, les deux Rumble vous promettent quelques joyeuses et ludiques empoignades !
Ladies & Gentlemen, let’s get ready to rumbleeeeee ! Chacun connaît cette célèbre phrase d’introduction et souvent l’utilise (qui a dit « mal » ?). Car si Rumble a de multiples significations (c’est notamment le mot que nos amis anglophones utilisent pour désigner les gênants borborygmes que peut émettre votre ventre affamé), il faut surtout le comprendre dans son sens le plus underground, à savoir la bagarre, la baston, la castagne, bref, la saine discussion où les poings parlent plus que les bouches. Mais bon, nous nous égarons… Si nous sommes là, c’est avant tout pour vous présenter deux petits jeux d’ambiance mettant en scène douze personnages belliqueux et où il ne peut en rester qu’un… Explications.
Rumble in the House : Je t’avais pourtant prévenu qu’il ne fallait pas entrer dans ma chambre.
Dans Rumble in the House, les joueurs vont commencer par constituer une maison à leur goût en disposant les douze cartes « pièce ». Ensuite, ils vont placer un personnage dans chacune d’elle. Nous voilà donc avec une maison bien remplie et les membres d’une famille nombreuse le savent (et les autres s’en doutent), douze personnes dans une maison de douze pièces, c’est voué à l’échec, voire carrément au chaos. C’est donc là que les romains s’empoignèrent (même si aucun des personnages ne s’appellent réellement Romain).
Chaque joueur va recevoir secrètement deux pions « personnage » et devra maintenir les siens le plus longtemps possible à l’intérieur de la maison. En effet, une fois cette (rapide) mise en place effectuée, la baston peut commencer. A son tour, chaque joueur a deux options : soit il déplace un personnage vers une pièce adjacente (avec cette restriction qu’il ne peut pas quitter une pièce s’il n’y est pas seul) ou résoudre un conflit, c’est-à-dire sortir un personnage du jeu depuis une pièce où il y en a plusieurs. Les victimes sont alignées à côté du jeu pour garder une trace de leur ordre de sortie.
Quand il ne reste plus qu’un personnage dans la maison, on procède au décompte. Celui-là vaut 10 points, celui sorti en dernier vaut 9 points et ainsi de suite. Chaque joueur marque les points de son personnage le mieux classé. A l’issue de trois manches, le joueur le plus avancé sur la piste de score est déclaré vainqueur (par un KO particulièrement sanglant). C’est aussi simple que ça.
Rumble in the Dungeon : Le Roi est mort, vive le Roi dépouillons-le !
Depuis l’annonce de la mort du Roi, le donjon fourmille d’activités et pullule de monstres intéressés et de héros cupides. Il faut dire que le trésor du Roi a de quoi susciter quelques convoitises…
Rumble in the Dungeon reprend la même disposition et les mêmes règles que Rumble in the House. Seule exception, la salle au trésor. Celle-ci doit être initialement placée assez loin de l’entrée du donjon et renferme un jeton trésor dont les différents personnages pourront s’emparer. D’ailleurs, lorsqu’ils en sont muni, la restriction de déplacement tombe et ils pourront dès lors quitter (qui a dit fuir ?) une pièce même si d’autres aventuriers s’y trouvent. Si un personnage atteint la case d’entrée avec le trésor, il marque automatiquement les dix points accordés au vainqueur. Pour le reste, aucun changement dans les règles.
Conclusion, Rumble ou pas Rumble ?
Rumble, clairement. Les deux jeux Rumble ont cette saveur particulière que l’on retrouve parfois dans les party games abonnés à l’apéro. Le mécanisme en est tellement simple qu’il est assimilé en moins de deux minutes (quatre pour Bernard mais il en était à son cinquième Apérol). Le reste, c’est du fun à petit prix. Déjà, le concept de bagarre et d’élimination massive, ça marche toujours mais en plus, les créateurs des Rumble leur ont donné un côté décalé assez sympa. Pour s’en convaincre, il suffit de s’arrêter quelques minutes sur les personnages : un robot en tutu, un pingouin accroc à la dynamite, SuperPoussin, … On en passe (et des meilleurs pires).
Bref, pour des parties rapides et fun avec un léger accent de bluff, let’s get ready to rumble !
Rumble in the House et Rumble in the Dungeon, des jeux signés Olivier Saffre, illustrés par Kwanchai Moriya, édités par Flatlined Games et distribués par Atalia.
Nombre de joueurs : 3 à 6
Âge : Dès 8 ans (et même plus jeune)
Durée moyenne d’une partie : 10 à 15 minutes