Karine Giebel s’est imposé parmi les auteurs de thrillers français. La plupart de ses romans ont raflé des prix. Aujourd’hui, critique de son dernier bébé avec Satan était un ange.
François est condamné, il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Au mieux, quelques années s’il accepte le traitement, ce qui n’est pas dans son intention. La cause de son funeste destin, une tumeur (tu meurs) au cerveau. Alors il fuit, il roule, sans but, laissant sa femme sans nouvelles, son ancienne vie d’avocat réputé. Jusqu’à ce que sa route croise Paulo, un jeune homme de vingt ans, dont les manières sont à l’opposé des siennes. En fait, tout semble les opposer et pourtant, leur but est commun : errer. Paulo paraît cacher de bien mauvaises surprises, au détriment de son compagnon …
J’avais découvert l’auteure il y a quelques années, avec son titre le plus connu : Juste une ombre. J’avais été passionné par l’écriture et l’intrigue qui nous menait tous par le bout du nez. Nous allions de rebondissements en rebondissements au fil des pages sans savoir où l’on allait atterrir. Et, malgré moi, Satan était un ange souffre de cette comparaison. On retrouve cette écriture qui vous immerge dans le livre et vous donne envie de ne pas le lâcher, c’est une certitude. Cependant, ce qu’il se passe est assez prévisible. Pas tant les événements en eux-mêmes, mais plus leur finalité. Ca manque de surprises, et c’est bien dommage quand on a lu le véritable chef-d’oeuvre qu’est Juste une ombre. Il est, pour moi, l’un des meilleur thrillers que j’ai lu.
Alors qu’on se le dise, Satan était un ange est un bon livre. Vous êtes pris à la gorge par l’histoire et vous avez besoin de votre dose quotidienne de lecture. Les pages défilent et le livre est terminé avant que vous ne vous en rendiez compte. Le duo incongru que forme Paulo et François est vraiment attachant. Il n’y a pas de quoi rivaliser néanmoins avec les livres que Karine Giebel a publié auparavant.