En Chine, l’imaginaire du monde des jeux a mis au point une nouvelle expression de la cruauté sans bornes à l’égard d’animaux, de surcroît réputés domestiques. Il s’agit bien de petits chatons présents dans les machines à sous, et de chiots qui reçoivent un traitement identique.

Une vidéo choc a fait le tour de la planète et nous la déconseillons formellement aux âmes sensibles. Si vous voulez tenter votre chance sur une machine à sous à Shanghai, inutile d’espérer un gros bénéfice, car les choses fonctionnent différemment ici :

On peut y gagner des chats vivants !, mais aussi des chiens et d’autres animaux à l’une ou l’autre machine à sous. Non qu’on vous les distribue lorsque vous touchez le jackpot, non ! Les animaux sont dans la machine à sous, à bout de bras de préhension, qu’il suffit d’actionner pour en tirer votre récompense.

Lot de consolation

La machine à sous était installée dans un centre commercial, à l’hôtel de luxe « The Longemont Shanghai ». Les joueurs ont eu l’opportunité ici de glisser de l’argent dans une machine et d’obtenir l’un des petits animaux, chiens et chats comme lot principal.

Cette machine à sous infernale aurait été démontée en mars 2022. Il n’empêche, elle a fonctionné suffisamment longtemps pour poser comme une attraction licite, dans l’ambiguïté complète quant au traitement subi par l’animal :

  • Réduit à l’état de marchandise vivante ou chosifiée, dénuée de tout droit ou devoir envers lui.
  • Encagé dans un appareil électrique, au risque d’y mourir étouffé ou de recevoir des décharges à chaque faux mouvement, énervement du mauvais joueur,
  • Il n’est qu’un prétexte au « plaisir » (sadique) de jouer.
  • Si bien que même le lauréat peut s’abstenir de l’adopter, en cas de victoire et s’en détourner.
  • À charge à l’établissement de le « remettre en jeu » autant de fois que jugé « distrayant »
  • Ou de choisir une voie plus radicale, une fois qu’on considérerait la « marchandise » avariée… 

Buzz mondial

Les internautes ont partagé plus de 4.000 fois la vidéo publiée sur la machine à sous en Chine, que plus de 1,3 million de personnes ont pu visionner. Il n’est donc pas étonnant que les médias internationaux aient également pris connaissance de l’incident.

L’opérateur de la machine s’est aujourd’hui excusé et a expliqué l’avoir démontée, mais le choc est tout de même très profond pour de nombreux joueurs. Le fabricant a assuré qu’aucun des animaux proposés n’aurait été blessé de quelque manière que ce soit. Il s’agirait, encore une fois, d’une sacrée « prouesse technique » ou d’un tour à la Gérard Majax le magicien, qui, sans dommage, fait apparaître à volonté l’animal, tel l’envol d’une colombe dans un instant de rêve ! 

Établissement irréprochable

Les employés du centre commercial auraient, selon la direction, pris soin des animaux « avec amour et affection » pendant la journée et la nuit, nos amis auraient toujours été sous la surveillance de vétérinaires. Après le scandale généré par l’encagement dans la machine à sous, on s’est empressé de dire qu’il fallait trouver une belle maison en plein-air pour que les animaux s’y sentent à l’aise. On sera ravi de ce dénouement heureux, qui sonne comme une pub un peu glauque dans le couchant ensoleillé, pour un séjour au Longemont Shanghai, si ce n’était ce coronavirus tenace qui nous empêche de nous y rendre. 

Malgré la crise, la Chine touristique aurait tout intérêt à préserver son image. Toutes sortes de légendes urbaines et de théories ont circulé sur les causes réelles de la pire pandémie du XXIᵉ siècle. Hormis les fuites présumées du fameux laboratoire P4 construit par la France à Wuhan, on y a parlé de toutes sortes « d’expériences », ou de consommation de pangolins, de singes ou chauves-souris, etc. autour d’un marché. Si l’ancien empire du Milieu veut être digne de son rang de premier moteur économique mondial, il ne doit drainer derrière lui aucune réputation de cruauté aussi barbare que gratuite. 

Cri de colère

« En tant que passionnée par la vie des animaux et militante qui travaille dans le secteur des casinos, j’ai été choquée d’apprendre l’existence de ces machines. Les machines à sous sont des jeux de hasard auxquels les gens jouent pour se divertir et il est poignant de constater de quelle horrible façon les animaux ont été utilisés à cette fin. Nous exigeons que soit mis un terme à cette cruauté et voulons souligner que les vraies machines à sous, comme celles que l’on trouve en ligne ou dans les casinos en France, n’ont rien à voir avec les machines de Shanghai », déclare Liza Sternkatz de Jouerenlignefr.

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