Sorti en début d’année, et faisant suite à l’excellent reboot de 2016, DOOM Eternal nous revient dans une version Switch fraîchement développée par les petits gars de Panic Button ! Autant dire que proposer une version agréable à jouer sur la console de Nintendo d’un jeu tel que celui-ci est un véritable défi. Ont-ils réussi à relever celui-ci ?
Ceux qui ont déjà pu s’essayer aux versions consoles et PC le savent déjà : DOOM Eternal est un monstre technique. Disposant de graphismes sublimes et d’un taux de rafraîchissement exemplaire, point essentiel pour supporter un gameplay on ne peut plus nerveux, le titre a fait, et fait toujours, le bonheur de tous les fans. Il était donc légitime d’être légèrement inquiet quant aux résultats que l’on était susceptible d’attendre sur une « simple » Switch, clairement pas aussi puissante que ses deux concurrentes. Surtout quand les développeurs étaient incapables de nous dire quand le jeu serait disponible, ce qui encore une fois n’était pas de bon augure.
Doom, Doom, Doom, Doom, I want you in my room
Que l’on se rassure : DOOM Eternal Switch est impressionnant, et je peux dire sans trop me tromper qu’il fait assurément partie des plus beaux jeux de la console. Les développeurs de chez Panic Button ont réalisé un véritable tour de force. S’il est évident que cette version est la moins jolie de toutes, elle reste néanmoins une valeur sûre pour tous les possesseurs de la console hybride de Big N. Graphiquement le jeu est très réussi, et si les textures sont un peu moins précises qu’à l’origine, le tout reste extrêmement propre et très agréable à l’œil.
Mais surtout, et c’est là où il était attendu au tournant, c’est le framerate qui régale. Si l’on abandonne le 60 FPS initial, en jeu on profite d’un 30 FPS constant qui ne nuit absolument pas à l’expérience de jeu. Le tout reste très lisible, et les ennemis sont toujours aussi nombreux que nerveux. Parlons-en d’ailleurs, car même de loin, on arrive à reconnaître facilement leur silhouette, et donc la stratégie à adopter pour les éliminer, grâce à un character design soigné. Toutefois, il faut savoir que les concepteurs ont fait le choix de descendre à 20 images par seconde durant les cinématiques, et de rajouter quelques petites bandes noires histoire de gagner de la ressource et de rendre celles-ci le plus agréable possible à regarder. Encore une fois un choix judicieux de leur part.
Pour le reste, le jeu reste absolument identique au matériau d’origine (avec quelques petits bonus ici et là pour nous remercier de l’attente un peu plus longue que prévue) et possède toujours les mêmes qualités, à savoir un level design aux petits oignons, un gameplay terriblement jouissif et plus stratégique que ce que l’on peut penser (notamment grâce au système de Glory Kill, de la tronçonneuse et de notre pyromanie chronique…) et d’une histoire étonnamment très plaisante à suivre, même s’il ne faut pas non plus s’attendre à une révolution. On pourra toutefois noter qu’en mode portable, les textes deviennent plus difficiles à lire… Oui, c’est le seul point négatif que j’ai trouvé au jeu…
En définitive, DOOM Eternal dans sa version Switch reste une valeur sûre pour qui décide de se le procurer. Disponible uniquement en version dématérialisée, sûrement en raison de son poids important (comptez plus de 18 gigas pour pouvoir y goûter, quand même), le jeu n’a rien perdu de sa saveur originelle, et reste toujours aussi nerveux et jouissif sans pour autant perdre en lisibilité d’action, et sans sacrifier les graphismes. Alors oui, ces derniers sont clairement un ton en dessous des versions consoles et PC, mais le jeu reste malgré tout très joli (particulièrement en mode portable) et se positionne comme l’un des plus beaux jeux de la Switch. A consommer sans modération donc.
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