Vous avez passé votre dimanche soir à vibrer devant OM – OL pour savoir quel était le seul Olympique ? Un peu plus tôt dans la journée, vous avez du quitter précipitamment le brunch avec vos amis car, tout de même, on ne va pas louper Liverpool – Manchester City pour un vulgaire pain perdu ? Si vous aussi, vous respirez football, alors ce test est pour vous. Bienvenue dans Football Manager 2020.
Mon royaume pour un ballon
Chaque année, c’est la même chose : je me dis qu’il faut que j’économise un peu mon temps, que j’arrête passer ma vie sur des titres trop chronophages. Et puis, chaque année, après avoir vibré devant un véritable match de foot, la passion m’envahit à nouveau, et je replonge. En un rien de temps, je passe la moitié de mes week-end à essayer de briller durant FUT Champions sur FIFA, et mes semaines sur Football Manager. C’est donc dans cet état second que je me suis lancé dans FM 2020, nouvelle cuvée de la célèbre simulation de club de foot.
Très concrètement, et un peu comme chaque année, Football Manager 2020 ne s’amuse pas à réinventer l’eau chaude. Après tout, il est extrêmement difficile – et inutile – pour un titre qui flirte avec l’excellence de chambouler la recette. Les développeurs de Sports Interactive se contente donc de petites touches de nouveauté ici et là, tels des peintres qui repasseraient d’année en année sur leur plus belle oeuvre pour leur offrir un brin de fraîcheur. L’un des aspects les plus importants réside dans la vision du club, à savoir les éléments culturels qui font et définissent votre club : politique de trading, achat de stars ou non, accentuation de la formation, etc. Un menu spécifique vous présente rapidement un plan sur 5 ans accompagnés d’objectifs pour chaque saison. Le tout est extrêmement visuel et pratique pour savoir où se situer et comment se projeter.
Football Manager, le FIFA des comptables
Un peu de nouveautés également du côté de l’onglet des responsabilités : on peut désormais retrouver toutes les infos avec beaucoup plus de clarté, tandis qu’on a la possibilité d’avoir plus de rapports rendus par le staff en charge des différents points. Cela se couple très bien avec les nouveautés offertes en termes de formation, avec un centre d’apprentissage revu et enrichi. Extrêmement pratique pour les entraîneurs qui aiment bâtir sur le long terme, il est une véritable mine d’or concernant les jeunes du club, les joueurs en prêt, etc. Enfin, petite nouveauté intéressante également : la possibilité, en début de saison, de décider avec un collectif de joueurs des sanctions qui seront mises en place tout au long de la saison. Pogba ne va pas avoir d’autre choix que d’arrêter de faire la gueule parce que vous lui sucrez deux semaines de salaire pour son dixième carton jaune consécutif : il était prévenu !
Enfin, un petit mot sur la partie technique : pas de grands changements dans la conception des menus en eux-mêmes qui, s’ils restent extrêmement denses en informations, sont bien organisés et clairs pour peu que l’on prenne le temps de bien les dompter. Niveau moteur 3D pour les matchs, on reste sur un quasi statu quo en comparaison de l’an dernier. Si on regrette de ne pas avoir beaucoup mieux à se mettre sous la dent, on comprend qu’il s’agisse ici d’un point qui n’est pas prioritaire et, surtout, qu’en proposant quelque chose d’assez minimaliste, SI Games ne se coupe pas des joueurs disposant de machines moins puissantes. Un choix sans doute bien réfléchi.
En un mot comme en cent, Football Manager 2020 ne chamboule pas une formule qui fonctionne depuis des années et des années. Doucement mais sûrement, la saga continue de s’améliorer par petites touches, rendant chaque partie plus intéressante que la précédente. On y a passé des heures et des heures, et ça n’est pas prêt de s’arrêter !