Après un premier opus sorti à l’époque sur la PS Vita de Sony, suivi d’un remake PS4, voilà que Gravity Rush fait son grand retour dans un nouvel opus, toujours chez Sony. Ayant rencontré un beau succès de par son concept original, cette suite vaut-elle le détour aujourd’hui ?
La tête à l’envers
N’ayant pas eu la chance de m’essayer au premier épisode lors de sa sortie, c’est avec un enthousiasme non dissimulé que je me suis jeté sur l’opportunité de tester cette suite. Si apparemment, il faut avoir joué au premier épisode et vu un petit film d’animation pour profiter pleinement de l’histoire de cette suite, force est de constater que même sans connaître, on comprend relativement bien les tenants et aboutissants du scénario. Ce n’est pas vraiment là-dessus d’ailleurs que l’on attendait Gravity Rush 2, mais il faut tout de même avouer que l’histoire est étonnamment agréable à suivre, même si les cinématiques à base d’images animées ne permettent pas une immersion des plus totales.
Nous contrôlons toujours Kat, ingénue de son état (et dont les gens ne manqueront pas de profiter de sa gentillesse), qui a perdu ses pouvoirs et s’est retrouvée à travailler pour espérer gagner un salaire aussi misérable que nécessaire pour sa survie. Suite à plusieurs événements, celle-ci retrouvera tous ses pouvoirs et les choses pourront enfin commencer sérieusement. Voilà pour le pitch de départ.
La jouabilité est assez particulière pour un néophyte, les habitués retrouveront sans doute vite leurs marques puisque les mécanismes restent plus ou moins inchangés, avec quelques ajouts supplémentaires évidemment. Si l’on peut toujours naviguer à loisir dans les airs, deux modes inédits viennent s’ajouter (assez tardivement d’ailleurs) : le mode Lune et le mode Jupiter. Le premier rendra bien plus légère l’héroïne et celle-ci pourra se déplacer de manière plus rapide et souple, quand le second permettra de balancer des attaques bien lourdes et plutôt impressionnantes. Jouissif.
Toutefois, des soucis de caméra viennent un peu gâcher la fête, notamment lors des combats où un certain nombre d’ennemis apparaissent à l’écran. Du fait d’une gravité inversée, on se retrouve à valdinguer dans tous les sens à une vitesse importante, ce qui nuit fortement à la bonne compréhension de l’action, et qui mène parfois à une mort stupide. Le summum étant lors du mode Glissade, à s’arracher les cheveux par moments. Dommage car il y avait du potentiel dans l’idée. Aussi, certaines séquences d’infiltration/filature auront vite fait de nous faire rager par moments, la faute à des objectifs par forcément clairs.
Graphiquement, Gravity Rush 2 nous offre de beaux environnements, notamment dans la ville principale du jeu qui fait office de hub. La profondeur de champ est assez impressionnante, la direction artistique en jette un max (en rappelant par endroit un certains Jet Set Radio) et le level-design très réussi, ce qui permet quelques passages bien épiques. D’autant plus que cette ville est plutôt bien remplie en termes de missions, avec un nombre conséquent de quêtes annexes et principales conférant au titre une durée de vie plus que correcte !
Pour terminer, un petit mot sur la partie sonore du jeu qui s’en sort plutôt avec les honneurs. Les doublages des héros sont très réussis, les effets sonores nous aident à la compréhension de notre environnement (ce qui ne sera pas un luxe lors des phases d’action) et les musiques accompagnent à merveille notre périple. Mention spéciale au thème de la partie inférieure de la ville, juste magnifique.