Après une petite pause d’une année suite à la sortie de son dernier épisode, la saga NFS revient avec Need for Speed : Payback. Un come-back attendu par bon nombre d’amateurs de jeux de course arcade, qui n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent en cette fin d’année plutôt réservée aux simulations pures et dures. On embarque tout de suite pour le test complet.
L’heure de la vengeance
Need for Speed : Payback nous emmène à Fortune City et ses environs. Cet alter ego virtuel de Las Vegas et son désert environnant va être un terrain de jeu extrêmement intéressant pour des courses de rues nerveuses et intenses. L’aventure commence par une petit intro bien pêchue nous faisant découvert la petite bande que l’on va incarner à tour de rôle au fil des parties : Tyler, le spécialiste de la course de rue, Mac le champion du off-road et Jess, qui aime bien se cogner avec la police.
Tout démarre par une mission assez sympa : le vol d’une voiture coûtant quelques 2 millions de dollars. Manque de bol, au moment où tout devait se boucler, l’équipe se fait doubler par Lina, membre du Clan, une organisation mafieuse ayant la main sur à peu près tout à Fortune City. Après quelques temps à faire le dos rond, Tyler & Cie. vont finalement se mettre en quête de vengeance en tentant d’infiltrer le Clan pour le faire tomber de l’intérieur. Très concrètement, le scénario tient sur un post-it mais a tout de même le mérite d’exister et de nous faire enchaîner les courses avec un véritable but. Les dialogues entre les personnages font avancer l’intrigue au fur et à mesure, avec quelques répliques plutôt amusantes et un doublage qui fait plaisir.
Certaines scènes de l’E3 2017 nous avaient vraiment intéressé, avec des courses scénarisées au style hollywoodien qui n’ont rien à envier à Fast & Furious. Ces derniers sont malheureusement assez rare au final, NFS Payback se présentant beaucoup plus comme un jeu de course en monde ouvert assez classique. On retrouve toutes les différentes choses qui ont fait de NFS ce qu’il est aujourd’hui, mais également énormément de choses empruntées chez la concurrence, comme Forza Horizon ou Burnout Paradise par exemple. Ainsi, en plus des courses classiques, on retrouve les épreuves de drift, le off-road, mais également des challenges en mode libre comme les radars à déclencher, les épreuves de vitesse où il faut maintenir une moyenne minimal pour l’emporter, des sauts à faire, des panneaux de publicité à exploser, des jetons ou des carcasse de bagnoles à trouver et à retaper. Concrètement, NFS Payback ne brille pas par son originalité mais propose un contenu riche, dense et varié qui fait vraiment plaisir à voir.
Need for more speed
En termes de conduite, on retrouve des sensations équivalentes au Need for Speed de 2015. Ghost Games étant toujours aux commandes, on ne s’en étonne pas spécialement. Nous sommes toujours en présence d’un gameplay arcade, très arcade même. Les courses s’enchaînent bien au plancher, et les seuls moments où l’on enclenche le frein sont pour déclencher de gros drifts, pierre angulaire de la conduite de ce nouvel opus. On glisse dans chaque virage pour accélérer en sortie de courbe avec un bon gros coup de nitro, et les enchaînements sont beaux à voir. La conduite est extrêmement permissive, même si l’I.A. rôde et n’hésitera pas à sanctionner chaque erreur d’un bon gros dépassement agressif. Côté sensations de vitesse, on est sur un constat positif, sans être incroyable. L’enclenchement du boost nous colle légèrement au fauteuil, mais les phases plus classiques sont assez pépères.
Enfin, un petit mot sur la partie technique du titre. Graphiquement, Need for Speed : Payback n’est pas le plus titre qu’il nous ait été donné de voir, loin de là. Si les différents effets de lumières nous charment, essentiellement sur les courses de nuit, on se rend régulièrement compte que les développeurs n’ont pas poussé les différentes machines dans leurs derniers retranchement. Le clipping est bien trop souvent présent, la distance d’affichage légère et les textures quelque peu disgracieuses parfois. Idem pour les modélisations des voitures, réussies certes, mais qui n’atteignent pas l’excellence de softs comme Forza 7.