Cinq ans après la sortie du dernier épisode, la célèbre franchise de jeux de gestion Tropico revient pour un nouvel épisode, disponible depuis un moment sur PC, mais également sur consoles de salon désormais. C’est cette version Xbox One que nous avons eu la chance de tester à la rédaction. On vous en parle.
Être une bonne personne, se placer en fervent défenseur de la veuve et de l’orphelin, sauver le monde de la tyrannie de personnes aux intentions peu louables : les jeux vidéo nous offrent bon nombre de titres où la bonne conduite et le respect des valeurs sont les maîtres mots. Voir débarquer Tropico 6 à la rédaction est, en ce sens, un vrai vent de fraîcheur immoral bienvenu.
Une recette encore peaufinée
Tropico 6, comme les précédents épisodes de la série, nous propose de se glisser dans la peau d’El Presidente, dictateur régnant d’une poigne de fer sur les îles de sa République bananière. Nous vous avions d’ailleurs déjà parlé de l’épisode précédent, que nous avions eu la chance de tester au moment de sa sortie. La recette n’a absolument pas évolué d’un iota par rapport à cet opus, à quelques exceptions prêtes. La plus important se situe au niveau des cartes, désormais morcelées en archipels. Chaque île disposant de ressources, vous allez devoir construire réseaux routiers, ponts, tunnels et autres métros pour relier efficacement matières premières, lieux de transformation, docks, mais également bâtiments d’habitation et loisirs afin de former un écosystème cohérent. Ces changements sont les bienvenus car ils permettent réellement de repenser la façon de construire ses villes. Fraîcheur.
Autre évolution majeure mise en avant dans toute la campagne de communication du titre : la possibilité, en fonction de l’époque, de construire des Baies des Pirates, et de cumuler des points de raids. Ces derniers vont vous permettre différentes choses : faire taire des opposants politiques par exemple ou, petit plaisir sucré, envoyer vos sbires voler les plus fameux monuments d’autres puissances mondiales pour les installer chez vous. La Tour Eiffel sera beaucoup plus belle sous le soleil de votre île que sous la grisaille parisienne, vous avez tout mon soutien !
Un portage sur consoles réussi
Enfin, autre nouveauté intéressante : la présence d’un Marchand, qui va vous suivre tout au long de votre progression. Celui-ci va vous proposer d’abreuver un compte en Suisse en réalisant diverses missions, toutes pas très jolies. La morale n’a pas toute sa place ici, et c’est ce qu’on aime ! Cet argent pourra ensuite être utilisé pour de multiples choses qu’on vous laisse découvrir, histoire de ne pas vous gâcher le plaisir.
Tropico 6 est un très bon jeu, qui vient peaufiner encore davantage une formule éprouvée depuis des années. Le portage console de salon est par ailleurs une véritable réussite. Sur le plan technique, la Xbox One envoie ce qu’elle a dans le ventre et le rendu affiché est à la hauteur des meilleures performances PC. L’aspect le plus délicat provient de la maniabilité au pad, clairement moins efficace que celle à la souris, mais que les développeurs ont réussi à rendre globalement satisfaisante. On passe toujours par un ensemble de menus radiaux bien pensés (on aurait simplement aimé un peu plus de textes parfois, les icônes étant un peu obscures dans un premier temps) que l’on finit par dompter. L’efficacité ne sera jamais aussi bonne que sur PC, mais c’est du très bon travail.
En définitive, Tropico 6 sur Xbox One (mais ce constat vaut pour PlayStation 4 également) est une excellente version du jeu. Si l’efficacité d’un jeu au pad sera toujours moindre en comparaison du combo clavier/souris, on ne peut pas trouver grand-chose à redire à ce portage. Si le jeu en lui-même ne prend que peu de risques par rapport à ce à quoi nous a habitué la série, il n’en reste pas moins toujours aussi intéressant. D’autant plus sur consoles, où le nombre de concurrents en termes de jeux de gestion est bien moindre que sur PC. Un jeu à acheter les yeux fermés !