Scénariste pour la télévision et le cinéma, Cédric Blondelot signe ici avec « Tolbiac Juillet – La fenêtre de Dieu » , son premier roman auto-édité dont il nous promet une trilogie. Une découverte cependant surprenante tant il est difficile de définir un registre. Pour ma part, j’ai vécu ce récit avec une approche relevant du fantastique, mettant en avant toute la subtilité d’un magicien, tant au niveau de l’écriture que chez le héros de cette histoire, et je vous explique pourquoi !
Dans un premier temps permettez-moi de vous donner un avant goût de ce roman : avec Tolbiac Juillet, un enfant retrouvé dans un kiosque à journaux parisien à l’angle de la rue Tolbiac, un mois de juillet. Il a grandi dans le milieu artistique que nous livrent les grands cabarets parisiens aux numéros illusionnistes et aux tours de magie. Géré par ses parents adoptifs, cet établissement « La fenêtre de Dieu » devient pour lui son centre de formation pour devenir à son tour magicien. Devenu agile de ses mains, la vie n’aura pas fini de le mettre à l’épreuve et le mènera plutôt sur les sentiers de l’arnaque, talent de pickpocket bien mis en avant. De galère en galère, ce jeune homme n’arrivera pas à se poser dans sa vie, jusqu’au jour où, assis sur le trône, il sera aspiré par la conduite des toilettes pour se retrouver dans une autre dimension. Tolbiac devient alors Zephir Derien !
Et c’est parti pour une aventure assez folle.
La couverture de ce roman m’intriguait avec l’illustration d’un gars en train de fumer sa cigarette sur les toilettes. Le titre « Tolbica Juillet », ne m’en disait pas plus. Un début assez difficile mettant en scène plusieurs histoires sans queue ni tête, des personnages qui se croisent à un moment, la vie d’une vache Mirabelle dont la peau servira de cuir pour la confection d’un perfecto. Une veste de cuir qui prendra vie pour passer de mains en mains. Aussi ai-je décidé de me laisser porter par la lecture et j’avoue qu’il m’aura fallu attendre 10% du roman, pour véritablement commencer à m’approprier l’histoire, m’attacher à Tolbiac Juillet. Un récit pourtant philosophique portant sur la réflexion de l’être humain.
Et si nous étions passés à côté d’une autre vie, comment aurait-elle été ?
Prise dans cet aventure totalement dingue, sur des airs de Nirvana, complètement fan de Kurt Cobain, je ne pouvais que tomber que sous le charme. J’ai aimé voir peu à peu cette toile se tisser pour donner tout l’intérêt que je cherchais. Un roman très bien construit mettant en avant une succession d’événement permettant de brouiller les pistes : je me suis prise dans la toile. Une fin qui m’a donné d’autant plus l’envie d’en savoir plus. Mais pour cela, il me faudra patienter.
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Interview de Cédric Blondelot
Cette lecture m’ayant été offerte par l’auteur lui-même, je ne pouvais pas en rester là ! Aussi voici l’interview auquel il a gentiment répondu.
Vous êtes scénariste pour la télévision et le cinéma. D’où vous est venue l’idée de « Tolbiac Juillet »?
C’est l’histoire d’un bébé abandonné à la naissance qui va découvrir tout le secret sur ses origines via un petit basculement surréaliste.
Le personnage de Tolbiac je l’avais depuis longtemps. Je l’avais construit pour un projet de série qui n’a pas vu le jour.
S’agit-il d’une histoire qui s’est construite peu à peu, ou aviez-vous dès le départ tout le cheminement en tête afin de provoquer un effet de surprise?
Ce n’est ni un polar, ni un thriller au sens strict puisqu’il n’y a ni flic, ni assassin. Reste que la structure présente une quête d’identité, une enquête et son lot de révélations et de rebondissements. Avec un questionnement en filigrane sur les jeux du destin. Bref, une histoire humaine avant tout… Le tout porté par Tolbiac Juillet, séducteur, aventureux, magicien, pickpocket, l’humour prêt à fleurir sur la moindre cicatrice…
Avez-vous prévu une suite pour en faire une duologie ou une saga ? (Pitié dites oui car je ne veux pas m’imaginer une fin mais plutôt la lire)
Et donc oui j’écris la suite, j’en suis environ à la moitié. Si tout va bien c’est une trilogie qui est prévue.
Merci Cédric Blondelot pour cet interview et le teaser de Juillet Tolbiac!