Il y a quelques mois, et vous vous en souvenez peut-être sûrement, nous vous avions présenté Mysthea, un jeu d’affrontement et de contrôle de territoire signé Tabula Games (et Légion Distribution pour la version française). Aussi, quand nous avons appris que ces derniers s’en étaient inspirés pour créer un jeu de cartes, nous n’avons pas raté l’occasion de nous replonger dans cet univers si particulier. Pour vous, nous avons donc découvert Volfyirion…
D’entrée de jeu, et pour éviter tout malentendu, une précision s’impose : Mysthea et Volfyirion partagent certes une même (et très jolie) inspiration graphique mais ils n’entrent pas (du tout) dans la même catégorie ludique. Là où le premier est un jeu hautement stratégique alliant plateau modulable et brouette de figurines, le second est un jeu de cartes d’affrontement basé sur une mécanique de type deck-building. Est-ce moins bien ? Non, c’est simplement différent.
Dans Volfyirion, chaque joueur incarne une noble famille régnant sur trois cités de Mysthea. Pour asseoir définitivement son autorité sur les autres Maisons, celui qui aspire à la victoire devra réduire en cendres les cités de ses adversaires, rien de moins. Pour ce faire, il pourra bien évidemment compter sur ses troupes ou sur les mercenaires de passage mais il pourra aussi espérer (autant que redouter) l’appui de Volfyirion, le terrible dragon qui se terre non loin dans la montagne.
Sur le principe classique du deck-building, les joueurs vont à leur tour jouer cinq cartes de leur main et dépenser les différents points d’Ordre, de Savoir ou de Combat pour effectuer différentes actions. Essentiellement, il s’agira d’acquérir de nouvelles cartes (dont des bâtiments et des troupes à adjoindre à vos cités), d’attaquer les villes adverses, de récupérer une Merveille que Volfyirion cache dans son repaire ou encore de déplacer ce dernier chez un adversaire pour qu’il y répande le feu et la mort (oui, il est d’humeur chafouine Volfyirion).
Une des spécificités de Volfyirion est que plusieurs cartes restent en jeu entre les tours (comme les Merveilles et les cartes attachées à vos cités). De plus, nombre d’entre elles possèdent un effet secondaire qui s’applique dès lors que des cartes spécifiques sont également présentes dans votre jeu. Conséquence, les joueurs accumulent assez vite suffisamment de points pour s’offrir de puissantes cartes ou pour menacer durement les cités des adversaires (toutes protégées soient-elles). Il en résulte un jeu rapide où les parties s’assimilent à des escarmouches brutales et lors desquelles il ne faut assurément pas tarder à déployer toute l’étendue de sa puissance.
Au-delà de sa mécanique de deck-building (chère à notre cœur), un des atouts de Volfyirion est assurément sa direction artistique léchée. Nous l’évoquions plus haut, celle-ci est la même que dans Mysthea et les illustrations des cartes sont donc tout simplement sublimes. En outre, elles ne comportent aucun texte, à l’exception de leur nom. Sur ce dernier point, et si nous devions ergoter, nous pourrions regretter qu’elles n’aient pas été traduites même si ça n’influence en rien la partie ou leur bonne compréhension.
En conclusion, Volfyirion plaira à n’en pas douter aux adeptes du deck-building qui seront ravis de découvrir un jeu aussi rapide que tendu mais non dénué d’une certaine dose de stratégie. Et pour les plus collectionneurs d’entre vous, notons encore qu’une figurine de Volfyirion est disponible à l’achat pour remplacer le meeple dragon (pourtant déjà stylisé) fourni dans la boîte de base.
Volfyirion, un jeu édité par Tabula Games et Légion Distribution (pour la version française).
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge : dès 12 ans
Durée moyenne d’une partie : 30 à 40 minutes