Actuellement nos chers lycéens s’affairent sur leurs révisions pour le bac de Français. Ainsi au programme se dévoilent de nombreuses femmes, chose inédite jusqu’alors puisque les femmes ont bien souvent été mise de côté par l’histoire littéraire. Aujourd’hui nous allons nous pencher sur trois femmes aux destins très différents, ces dernières ont en commun leur courage et leur protoféminisme (appellation du dit féminisme, lorsqu’il n’existait pas encore).
Aliénor d’Aquitaine (1137-1204) :
Cette grande dame à la longue vie pour l’époque (66 ans), est une figure de la femme forte et puissante. Elle fut reine de France puis reine d’Angleterre, mais aussi duchesse d’Aquitaine et comtesse de Poitiers. Cependant son rôle n’était pas seulement de représenter la beauté féminine, elle était aussi fin stratège et a joué un grand rôle dans l’évolution de l’Europe médiévale. Cette dernière, descendante d’un troubadour, va introduire cet art poétique au sein de la cour et va en faire une institution. C’est elle qui va emmener la joie et la fête dans le royaume, elle est mécène et donc protectrice des arts. Aliénor d’Aquitaine est donc une figure forte, qui a su mêler politique et plaisir de la fête ! La reine aussi connue pour sa très grande beauté, a intégré énormément de modes au royaume, elle avait des astuces de maquillage très intelligentes comme se teindre les gencives au charbon, pour que les dents paraissent plus blanches.
Olympe de Gouges (1743-1793) :
Marie Gouze, autrement plus connue sous le nom d’Olympe de Gouges est une figure d’exception. Comme vous pouvez le voir avec la date de son décès, sa vie a été écourtée, tout comme son corps puisqu’elle est guillotinée sur la place publique à la suite de la Révolution Française. Cette femme avait pourtant des idées révolutionnaires, elle était contre les Anciens et leurs idées archaïques. Cependant cette dernière critique la Terreur, moment de l’histoire ou les révolutionnaires ont tué et introduit le chaos dans le quotidien des honnêtes gens. Cela lui est reproché et elle sera jugée et tuée à l’âge de 45 ans. Nos lycéens connaissent son plus grand ouvrage, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Audacieux, n’est-ce pas ? Olympe de Gouges reprend la déclaration classique qui occulte complètement les femmes, elle les appellent à la révolution, et les encouragent à profiter de ce mouvement pour faire entendre leur voix. Nous remarquons que cette dame était très en avance sur son temps, elle était contre le mariage arrangé qui poussait à l’adultère et est un poil misandre puisque selon elle la femme reste supérieur en nature. Néanmoins, elle demande seulement l’égalité des sexes, son audace lui coûtera la vie et aujourd’hui nous reparlons enfin d’Olympe de Gouges qui elle aussi avait été occultée par l’histoire.
Colette (1873-1954) :
Continuons avec la grande Sidonie-Gabrielle Colette, dit Colette. Cette dernière bien plus connue du grand public est une femme aux multiples facettes, tantôt autrice, tanto actrice, journaliste… Elle a su bousculer son époque et imposer ses choix de vie. Colette est une icône de la femme bisexuelle affirmée, qui assume ses choix tout en les normalisant. Elle va aussi être la pionnière de la mode à la garçonne, Colette va porter des pantalons, des costumes et fumer comme les hommes, ce qui n’était pas bien vu pour l’époque. Elle va aussi rendre hommage à sa mère dans son roman Sido, qui est un hommage au caractère incroyable de sa mère, libre pensante et victime d’une société qui ne lui correspond pas. Nous pouvons dire que Colette a hérité de son caractère flamboyant et explosif et c’est certainement en partie grâce à elle que les femmes ont peu à peu pris l’habitude de porter des pantalons et de s’assumer sans féminité apparente. Cette figure de la littérature est aussi étudiée par les lycéens dans certains textes pour l’oral de Français, il est toujours important d’en savoir un peu plus sur l’auteur d’un texte, ne l’oubliez pas !
Ainsi s’achève notre présentation de figures féminines piliers d’histoire. Ces trois femmes à leur époque, ont permis de faire changer les choses, de faire accepter des modes, de lever des révolutions… Il est nécessaire de remercier ces femmes du passé et d’encourager les femmes de demain, et courage à nos chers lycéens pour leurs épreuves !