Pour les passionnés de science-fiction, cet ouvrage de Pierre Bordage est un grand cru que l’on déguste sans modération. Reconnu comme le maître français de la discipline, l’auteur justifie ici son titre. Petit premier d’une fratrie qui s’annonce brillante, « Arkane : La désolation » nous plonge dans un univers fantastique. Un monde appartenant au monde de la fantaisie, dont les familles régnantes se coupent du petit peuple par des murs gigantesques et des labyrinthes.
Au fur et à mesure des pages, nous suivons les aventures de différents personnages issus de familles, classes sociales et mondes différents. Dès le début nous accompagnons Oziel, jeune femme de la famille du Drac (l’une des sept familles régnantes). Sa famille vient d’être massacrée et elle est la dernière représentante de la plus prestigieuse famille. Oziel va devoir rejoindre les bas niveaux pour retrouver son frère, banni quelques années auparavant. La soif de vengeance grandit petit à petit en elle. Avec une multitude de compagnons, dont une petite créature zélée crachant du feu, la jeune femme se lance donc dans un périple périlleux.
Nous accompagnons également les aventures de Renn, jeune ensorceleur de pierres et abandonné par sa famille dans sa jeunesse. Renn est en formation au plus profond de la forêt lorsque Orick, guerrier déserteur du nord, lui demande de le guider jusqu’à la cité d’Arkane. Ensemble, ils vont affronter les créatures les plus dangereuses du pays ainsi qu’une avant-garde de l’armée venue aussi du Nord et qui s’apprête à envahir le pays d’Arkane. En chemin, Renn découvre l’ampleur de ses pouvoirs, qui l’aideront à s’éloigner de situations mortellement menaçantes.
Le lecteur comprend rapidement que le sort du pays d’Arkane est directement lié au destin de ces deux personnages. Ils ne se sont jusqu’alors jamais vus mais ils se sont déjà rencontrés à travers des visions, des rêves. Ils vont être amenés à combattre une menace grandissante dont la famille du serpent est en partie responsable. Le premier tome d’Arkane s’achève rapidement et accentue notre appétit de poursuivre la lecture.
Pour conclure, ce premier volet est un délice de lecture parce que les pages se tournent à la vitesse de l’action qui compose chaque ligne de l’auteur. Les passionnés de science-fiction et de fantaisie vont prendre plaisir à découvrir les créatures de cet univers. Pour ma part, il me tarde en effet que le second volet ne pointe le bout de sa couverture…