Premier roman de Sarah Maeght, 24 ans, d’origine de Dunkerque, professeure de français, C’est où, le nord ? est un livre de 283 pages publié aux éditions Albin Michel. La préface, rédigée par Katherine Pancol, romancière française, et qui semble bien connaître l’auteure, a été à mes yeux comme une poignée de paillettes permettant d’augmenter ma curiosité sur cette lecture à venir.
« C’est le portrait d’une génération, une photographie de la France d’aujourd’hui, un verre de grenadine avec trois doigts de désespoir et quelques substances interdites. Les jeunes s’y retrouveront, les parents qui se posent des questions, aussi. »
Ella, le personnage principal, professeure de français à Paris, 24 ans, tout comme Sarah Maeght, nous livre sa vie de professeur avec les anecdotes de ses élèves. C’est tellement innocent que cela fait sourire, cette vision d’une génération inculte dans laquelle on place pourtant tout l’espoir du monde. Ces professeurs qui se battent au quotidien pour donner l’envie de retenir le savoir qu’ils transmettent.
On découvre alors l’envers du décor, cette vie coté enseignant. Ces personnes que l’on considère bien souvent comme des savants, mais qui sont finalement comme monsieur et madame tout le monde, et voire cinglés pour certains. Cela donne une touche d’humour à ce roman.
En même temps, Ella, à l’aube de ses 24 ans découvre la vie d’adulte et ses difficultés. Le lecteur observe la protagoniste et sa première relation amoureuse, sa première déception amoureuse, mais aussi son orientation sexuelle. Hétérosexuelle, homosexuelle, asexuelle. Qu’en est-il vraiment ? L’histoire se déroule dans la capitale, Paris, cette ville où tout semble permis, où tout semble possible.
On est vraiment dans les mœurs d’aujourd’hui, avec une génération qui cherche à se construire et qui se cherche tout court. C’est où, le nord ?
Plus ou moins paumée, Ella se retrouve dans des situations loufoques assez marrantes. Avec ce coté cliché des professeurs, on assimile Ella à Sarah Maeght, cependant ce roman n’est pas autobiographique. Pas de plan imposé, on sent que l’auteure a crée un personnage et qu’en même temps l’histoire s’est construite au fil de l’écriture.