18 ans après la sortie de Starcraft, sa dernière licence originale, Blizzard tente un nouveau coup en se lançant dans le FPS. Overwatch est un titre ambitieux, misant tout les parties multijoueurs, avec une volonté non dissimulée de devenir l’une des nouvelles références en matière d’e-sport. Après avoir créé une véritable hype autour de leur titre, avec notamment une beta qui a battu tous les records, les développeurs ont-ils réussi à proposer une expérience complète de qualité ?
« Easy to learn, hard to master »
Au cas où vous n’auriez pas du tout suivi l’historique du jeu, revenons quelque peu sur le principe d’Overwatch. Le titre se rapproche d’un Battleborn, testé récemment dans nos colonnes, ou d’un Team Fortress 2 pour nommer le représentant du genre le plus connu. Il fait s’opposer deux équipes de six joueurs chacune, dans quatre modes de jeu différents, chacun disposant d’objectifs très simples. Là où le titre est radicalement différent d’un FPS classique comme Call of Duty, c’est au niveau des personnages qu’il est possible d’incarner.
Présents au nombre de 21 au lancement du jeu, ces derniers disposent tous de looks, mais surtout de compétences, qui leurs sont propres. Chacun possède un rôle spécifique (tank, soutien, tir à distance, etc.) mais aussi des armes et capacités uniques. Deux personnages peuvent avoir un rôle similaire dans l’équipe mais disposer d’armes malgré tout totalement différentes, comme un sniper ou un arc pour les tireurs à distance. Il va donc être très important de passer beaucoup de temps à essayer chaque personnage afin de trouver ceux qui nous correspondent le mieux, mais surtout apprendre à les maîtriser. Car s’il sera très facile de comprendre les bases du jeu, Overwatch possède une marge de progression titanesque. « Facile à apprendre, difficile à maîtriser », soit le principe de la fameuse loi de Bushnell.
Team spirit
Comme pour tous les jeux du genre, Overwatch veut absolument mettre en avant le jeu en équipe, indispensable pour réaliser de belles parties. Il est ainsi très important de débuter une partie en ayant des rôles précisément assignés, et que chacun sache quoi faire. Pour aider les joueurs et guider les débutants notamment, le jeu n’hésite pas à indiquer qu’aucune unité de soutien n’a été sélectionnée par l’équipe, par exemple.
Ce qui fait la force du titre de Blizzard, c’est l’évolution rapide que peuvent avoir les parties, et la nécessité d’adapter son style de jeu en fonction de ce qu’il se passe. Ainsi, il est ainsi quasiment impossible – du moins pour les parties d’un certain niveau – de conserver du début à la fin le même personnage, et il faut régulièrement switcher pour s’adapter à la situation. Vous venez de prendre possession d’une zone qu’il vaut tenir coûte que coûte ? Mieux vaut troquer son sniper contre une personnage capable de se transformer en tourelle de défense fixe. Et il ne s’agit là que d’un exemple parmi une infinité d’autres, qu’il faut prendre en compte. Cela aboutit à proposer des parties courtes (une dizaine de minutes environ) et très intenses, ce qui est un vrai bonheur.
Pour cette raison, Overwatch a de fortes chances de s’imposer sur la scène e-sport. Il faut dire que les développeurs ont par ailleurs pensé à inclure des features spécifiques à cela. Ainsi, en fin de partie, le jeu propose de découvrir l’action de la partie, puis fait voter les joueurs pour élire l’homme du match. Très « télévisuel », assurément. Le style visuel du jeu, très proche de ce que les studios Pixar proposent, est également un atout pour l’e-sport. Les décors sont magnifiques, et les personnages le sont encore plus. Le travail fourni sur le character design est fabuleux, et on peut peut que saluer les équipes en charge de cet aspect !