Il y a quelques années, THQ et Kaos Studios nous proposaient de découvrir Homefront, un titre qui, malgré de bonnes idées, se révélait tout simplement catastrophique sur bien des aspects. 5 ans plus tard, la licence est de retour, désormais entre les mains de Deep Silver et de son studio maison, Dambuster. Cette petite cure de jouvence aura-t-elle permis à la saga de renaître pour partir sur de nouvelles bases saines ?
Che Guevara Style
Homefront : The Revolution nous projette dans un futur qu’on espère alternatif. De nouvelles multinationales ont émergé. Parmi elles, la société nord-coréeenne Apex est venue s’imposer en tant que leader dans les domaines de l’informatique, de la téléphonie et des objets connectés. Après avoir écrasé la concurrence dans ce secteur, la firme a souhaité voir plus loin et s’est lancée dans l’armement, avec le même succès. Parmi les principaux acheteurs, nos amis américains. Tout aurait pu se passer correctement, sauf que la situation financière de l’Oncle Sam ne lui a plus permis d’honorer ses dettes. En quelques minutes, Apex et les Nord-Coréens ont pu désactiver les armes des USA, pour ensuite envahir le pays.
Vous êtes en 2029, et vous incarnez Ethan Brady, un jeune révolutionnaire venu prêter main forte à Benjamin Walker, le leader de la Résistance. Malheureusement, dès les premiers instants de l’aventure, Walker se faire embarquer par les Norkos, et c’est à vous que va incomber la lourde tâche de mener les troupes chargées de le libérer. Vous allez ainsi rapidement vous retrouver dans un monde ouvert rempli d’objectifs en tous genres, à la manière d’un Far Cry, par exemple. Comme dans le titre d’Ubisoft, des bastions sont à capturer un peu partout sur la carte afin de reconquérir progressivement la ville aux envahisseurs. A côté de cela, on retrouve des missions plus classiques, principales ou secondaires, aux objectifs divers. Les développeurs ont eu la sagesse de proposer des challenges différents pour chacune des missions, alternant entre les passages de shoot à tout va et d’autres plus calmes, plus axés sur l’infiltration et la discrétion. En ce sens, Homefront The Revolution est très bien géré.
Homefront National
Le titre de Dambuster offre pas mal de features intéressantes. La première, c’est la possibilité de personnaliser totalement son équipement. Chaque arme dispose de plusieurs emplacements sur lesquels on peut monter lunettes, chargeurs, crosses et autres accessoires améliorant les stats de la pétoire. Des kits permettent également de transformer totalement l’arme, faisant évoluer un pistolet classique en pistolet mitrailleur, par exemple. Vraiment sympa. D’autres fonctionnalités sont également très plaisantes – du moins sur le papier – comme la possibilité de recruter à tout le monde des Résistants pour qu’ils vous accompagnent dans vos pérégrinations. Malheureusement, cela va marquer le début des problèmes. On découvre ainsi que le jeu dispose d’une IA calamiteuse. Si on ne s’étonne qu’à moitié de voir nos alliés coincés contre un mur de temps, ça devient beaucoup plus gênant quand ces derniers nous bloquent le passage ou la sortie d’un bâtiment par exemple. Plusieurs fois, nous avons été obligés de recommencer au dernier point de contrôle parce que deux alliés idiots restaient devant la porte, stoïques, nous empêchant toute progression. On trouvait drôle de faire chier les copains comme ça dans The Division, mais là, ça l’est beaucoup moins…
Cela irait encore s’il s’agissait du seul défaut de Homefront : The Revolution, mais il n’en est rien. Globalement, toute la partie technique est à la ramasse et on est bien loin des standards de qualité actuels. Ainsi, les ralentissements sont extrêmement nombreux, le framerate prenant visiblement un malin plaisir à chuter dès qu’il se passe plus de deux trucs simultanément à l’écran. On a également rencontré pas mal de freezes (assez brefs, certes) lors des chargements de certaines zones, des bugs de collisions ou des tirs ennemis qui nous touchent miraculeusement à travers des murs. Enfin, les dialogues du jeu ont droit à leur lot de bugs également, avec des sous-titres qui basculent régulièrement de Français à Anglais sans trop de raison, ou des phrases qui se superposent. C’est vraiment dommage, car d’un point de vue purement graphique, le titre tient réellement la distance. Il aurait simplement fallu qu’il soit beaucoup mieux optimisé..