En attendant un véritbale nouvel épisode, la saga Civilization s’autorise un petit écart avec le spin-off Civilization : Beyond Earth. Le titre quitte ainsi la Terre pour se retrouver sur une jolie planète pleine d’insectes géants destructeurs et de couleurs qui piquent les yeux. Bonne ou mauvaise idée ?
Quand le titre a été annoncé, je me suis pris à imaginer une espèce de suite spirituelle à Alpha Centauri, jeu que j’avais installé d’office sur le tout premier PC que j’ai eu – en m’excusant au passage pour les vieux cons qui avaient déjà 30 ans quand le jeu est sorti – et que j’avais vraiment adoré. Il n’en est malheureusement rien et ce Beyond Earth est à vrai dire une simple copie de Civilization V, skin extraterrestre sur les épaules.
Dommage, car les idées de base auraient pu être plutôt intéressantes. Les religions old school laissent la place à des doctrines suivies par trois factions qui s’opposent – en théorie du moins, car on va voir que l’on peut suivre les trois doctrines conjointement sans influence néfaste sur notre partie. D’un côté, l’Harmonie, qui prône une adaptation à son nouvel environnement, une assimilation génétique pour une parfaite symbiose. De l’autre, la Pureté, qui souhaite faire de cette nouvelle planète une seconde Terre, avec une volonté de rester Humain avant tout. Enfin, plus ou moins entre les deux mais pas trop, la Suprématie, qui fonctionne à base de robotique et d’améliorations cybernétiques dans un délire Deus Ex. Ces idées sont vraiment sympathiques mais, comme dit plus haut, on regrette réellement que cela n’ait pas une influence réelle sur le gameplay, si ce n’est que chaque “faction” devra contrôler une ressource précise en cours de partie pour continuer à tourner.
Concrètement, tous les autres aspects du jeu ne changent pas d’un iota entre Beyond Earth et Civilization V. Bien sûr, les unités et villes ont bénéficié d’un travail tout particulier pour créer de nouvelles choses en adéquation avec ce futur dans lequel on évolue. Mais en soi, les fondements du gameplay restent les mêmes, l’équilibrage entre les unités aussi, et on retrouve même certains des problèmes d’IA présents dans Civ V avant que les patchs et extensions ne viennent corriger le tir. L’IA a ainsi du mal à évoluer en cours de partie, essentiellement quand l’intégralité du territoire est contrôle et que les alliances sont figées. De même pour la gestion des troupes, assez étrange par moment,s avec des attaques qui manquent bien souvent de coordination et de logique. Pour le reste, on retrouve tout sous des appelations différentes (Santé au lieu de Bonheur dans les villes par exemple), mais le fond reste le même, parfois contre le bon sens même.