Ce début d’année est décidément une mine d’or pour les amateurs de jeu de course, et plus exactement pour les fans de rallye. Ainsi, après le très correct Sébastien Loeb Rally EVO, ce mois d’avril voit débarquer deux autres représentants du genre. En plus de WRC 5, c’est DiRT Rally qui voit enfin le jour sur consoles et PC, après une longue phase d’early access sur Steam. Un revirement pour la licence signée Codemasters, qui délaisse le côté arcade sur lequel elle a été lorgner pour revenir à de la simulation pure et dure, n’en déplaise aux joueurs occasionnels. Le titre va-t-elle retrouver sa place tout en haut de la discipline ?
Dirty driving
Pour ce nouvel épisode de la série, exit l’arcade donc. Cela se constate dès les premiers instants, puisque l’option permettant un rewind salvateur après un virage mal négocié ou une grosse gamelle disparaît totalement, alors même qu’elle était présente dans F1 2015 du même éditeur. Très clairement, le parti pris des développeurs est clair, et s’il faut chercher des comparaisons avec des jeux de courses plus classiques, disons simplement qu’on se rapproche bien plus d’un Project CARS que d’un Forza Horizon 2. Le gameplay est donc extrêmement exigeant, et il va falloir preuve d’extrêmement de prudence pour ne pas commettre de fautes irrémédiables, synonymes de mauvais chronos inévitables. Au joueur de positionner justement le curseur entre prise de risque mesurée pour gagner quelques précieux dixièmes de seconde et phases où lever le pied de l’accélérateur pour négocier des passages plus complexes.
Dompter cette conduite est un véritable challenge et il faudra vraisemblablement de longues heures avant de parfaitement maîtriser tous ses aspects. Pour ceux qui sont habitués aux titres orientés arcade, autant vous le dire tout de suite, cette étape sera un véritable cauchemar et vous n’en avez pas fini d’avoir envie de fracasser votre manette à cause d’un freinage mal négocié, ou d’une autre joyeuseté du genre. Moi le premier, j’ai eu à plusieurs reprises envie de tout arrêter, la faute à une difficulté trop importante pour moi (ou à un talent tout simplement absent, c’est selon). Mais en s’accrochant, on découvre des sensations réellement incroyables, et c’est uniquement à ce prix que DiRT Rally se révèle pour ce qu’il est réellement : la meilleure simulation de rallye actuellement sur le marché, et de loin.
Rallye des champs, rallyes des villes
Il faut dire que Codemasters ne s’est pas appuyé que sur les graphismes pour faire de son jeu une référence. Techniquement, le titre est une vraie merveille, avec du 60 fps et notamment un beau 1080p sur PS4, ce qui assure une fluidité incroyable. Graphiquement, le titre assure avec une modélisation impeccable pour la trentaine de véhicules disponible dans le titre. Le seul petit défaut à signaler pourrait être le bord des pistes, assez désert et/ou modélisé de façon simpliste. Cela reste toutefois assez accessoire quand on voit la vitesse à laquelle on fuse la plupart du temps.. Autre note positive avec des surfaces et conditions climatiques (non évolutives) différentes qui, en plus de modifier en profondeur la façon de jouer, sont également très beaux à voir, chacun dans leur style. A côté de ça, l’ambiance sonore est très bonne, avec des bruitages qui sont vraiment bien fichus, quel que soit le modèle de véhicule utilisé !
Côté modes de jeux, Codemasters a été au plus simple. Cela se ressent dès les premiers pas dans les menus assez austères et peu ergonomiques de ce DiRT Rally. Un mode Carrière, un mode Course unique et un mode en ligne. Attention, simple ne signifie pas pour autant que le titre n’est pas complet, et la Carrière proposée est réellement intéressante. Comme toujours, on commence au bas de l’échelle, avec peu d’argent. L’occasion d’acheter un véhicule, mais aussi de choisir un staff. Et attention, il ne faudra pas faire ça à la légère, chacun ayant ses spécialités. Mieux vaut-il privilégier une équipe capable de réparer plus rapidement le véhicule entre les épreuves ou une autre plus à même de booster le moteur ? Il y a énormément à faire, et les types d’épreuves ne dérogent pas à la règle. Rallye classique, rallye-cross ou encore courses de côte (avec la célèbre épreuve de Pikes Peak, notamment). Bref, il y a de quoi ne pas s’ennuyer, même si d’autres titres proposent un contenu encore plus imposant.