Non, dans le large bestiaire dragonesque, il n’y a pas que des dragons coléreux chevauchés par des Khaleesis (coléreuses elles-aussi) ni que des dragons cupides reposant leur paresse sur les trésors amassés par les nains. Dans cet univers ô combien magique, il existe aussi une toute autre espèce de dragons : les petits et mignons artisans. Au travers de leur tout nouveau jeu Flamecraft, ce sont ceux-ci que Lucky Duck Games a voulu mettre en avant…
C’est en sifflotant et d’un air enjoué que vous ressortez de la boutique « Dans le Pétrin ». Là, vous venez de confier votre petit protégé aux bons soins du boulanger et d’emblée, le courant est bien passé entre eux. Bricheton est déjà au travail et grâce à ses flammes, une douce odeur de brioche s’insinue doucement dans vos narines. Satisfait, vous vous remettez en route. Vous devez désormais vous rendre au Bazar des Gnomes pour y déposer Rouille, votre petit dragon chaudronneur. Ensuite, il sera temps de terminer votre journée à la Goutte Brûlante que vous choisirez peut-être d’enchanter. Tout en avançant, vous vous frottez les mains, si vous continuez à ce rythme, le titre de Maître des Flammes que le conseil de la Ville doit bientôt décerner ne pourra pas vous échapper…
Bienvenue à l’agence Pôle Emploi – section dragons
Dans Flamecraft, les joueurs vont donc incarner des Gardiens des Flammes qui, tout au long de la partie, vont visiter différentes boutiques pour y collecter des ressources, y lancer des enchantements et y activer différentes capacités. Le but : gagner un maximum de points de réputation pour pouvoir être couronné Maître des Flammes à l’issue de la partie.
Plus concrètement, Flamecraft fonctionne de manière assez simple. A chaque tour, il s’agira de visiter une boutique différente de celle où se trouve déjà votre pion. Dans celle-ci, vous pourrez soit faire le plein de ressources tout en activant la capacité de la boutique et d’un des dragons s’y trouvant déjà soit choisir de l’enchanter, c’est-à-dire dépenser des ressources pour lancer un enchantement et gagner la récompense promise (tout en activant les capacités de tous les dragons présents).
C’est donc très simple mais sans pour autant être dénué d’intérêt (bien au contraire). En effet, plus la partie avance et plus les boutiques qui auront déjà été visitées se montreront intéressantes. Il s’agira donc en permanence d’évaluer la visite la plus rentable tout en ne ratant pas l’opportunité de lancer un enchantement ô combien pourvoyeur de points. En outre, de nouvelles boutiques apparaissent au fur et à mesure que les anciennes se remplissent, ce qui renouvelle l’intérêt du jeu tout au long de la partie. Et en plus, c’est diablement mignon !
Mon dragon ? Mais non il ne s’appelle pas Smaug ! Je l’ai baptisé Kawaï !
C’est d’ailleurs là l’un des principaux atouts de Flamecraft. L’univers du jeu est en effet incroyablement mignon. De l’immense tapis faisant office de plateau de jeu aux illustrations des boutiques et des dragons en passant par le concept même de dragons-artisans, tout dans Flamecraft est ultra-séduisant. On aime s’y plonger et une fois la partie lancée, on ne voit plus le temps passer.
En ce qui concerne les mécaniques, Flamecraft s’est avant tout voulu accessible et efficace. Il reprend des procédés de jeu ayant déjà maintes fois fait leurs preuves et s’il ne les renouvelle que peu, il parvient néanmoins à en tirer le meilleur. Le résultat en est un jeu fluide, agréable et que l’on ressort avec une facilité déconcertante.
En conclusion, Flamecraft n’aura aucun mal à s’imposer dans la catégorie familiale qui constitue son cœur de cible. Grâce à son thème accrocheur, à son matériel superbe et à ses mécaniques aussi simples qu’efficaces, il est la garantie de très beaux moments ludiques partagés.
Flamecraft, un jeu de Manny Vega, illustré par Sandara Tang, édité dans sa version originale par Cardboard Alchemy et en français par Lucky Duck Games.
Nombre de joueurs : 1 à 5
Âge : dès 10 ans
Durée moyenne d’une partie : 45 à 60 minutes