Un jour, alors que les apprentis de l’école de sorcellerie se promènent en haut de la colline aux feux follets, ils surprennent la conversation de quatre maléfiques sorcières qui complotent pour voler le bâton d’Elias et son cristal légendaire. Le mage qui vit en bas de la colline. Surpris par les apprentis, les sorcières descendent la colline à vive allure pour rejoindre le mage. Les apprentis tentent alors de les en empêcher mais vont-ils y arriver ? Sauront-ils traverser les forêts et les chemins qui s’entremêlent ? Si les sorcières ont de l’avance sur eux, ils pourront compter sur l’aide des feux follets pour les guider afin de sauver, tous ensemble, Elias le magicien !
Roulez jeunesse !
La Colline aux Feux Follets, édité par Gigamic, n’est rien d’autre que le gagnant du dernier Kinderspiel des Jahres 2022. Tout simplement le (très prestigieux) prix du meilleur jeu pour enfants attribué par nos voisins d’outre-Rhin. Autrement dit, une valeur sûre. Après être passé par notre labo de test (et surtout entre les pattes de nos marmots), nous pouvons vous confirmer que les jurés ont visé juste.
Les récompenses c’est une chose, mais La Colline aux Feux Follets c’est quoi ? Il s’agit d’un astucieux jeu coopératif qui mêle dextérité, stratégie et chance ; le tout dans une mécanique très simple à expliquer mais redoutable d’efficacité. Le plateau cartonné, qui représente la fameuse colline avec ses différents chemins en 3D, est légèrement incliné et laisse de suite imaginer le principe du jeu. En début de partie, 6 apprentis sont placés sur chacune des voies possibles tandis que les 4 sorcières sont placées un peu plus bas (souvenez-vous, elles ont pris un peu d’avance). A son tour, le joueur pioche une bille de couleur (qui représente un feu follet) dans un sac et, tous ensemble, les joueurs choisissent où la positionner à l’entrée de la forêt. La bille commence alors à dévaler la colline et, dès qu’elle touche une figurine, il faut déplacer cette dernière sur la prochaine case de la même couleur que la bille en jeu. Ainsi, si une bille rouge touche une sorcière ou un apprenti, il faut suivre le chemin qui serpente le long de la colline et déplacer la figurine sur la prochaine case rouge. En déplaçant la figurine, la bille est libérée ce qui relance sa descente. Si elle touche une figurine, rebelote ! Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle termine sa course en bas du plateau. Lorsqu’il n’y a plus de case de la bonne couleur pour accueillir une figurine, celle-ci sort du plateau et va rejoindre Elias le magicien. Pour gagner, les joueurs doivent emmener quatre apprentis en bas du plateau. Ils perdent si trois sorcières atteignent Elias.
Follets pas la mettre ici !
La Colline aux Feux Follets fait partie de ces jeux addictifs qui plait aux petits comme aux grands. Visuellement, il attire la curiosité, image parfaitement le thème et donne envie de s’y intéressé. Mécaniquement, son efficacité donne envie d’y revenir souvent et de remettre une pièce bille dans la machine colline. Il suffit de lancer une partie à deux ou trois joueurs et d’observer le reste de la famille venir se rassembler au fur et à mesure autour du plateau (c’est véridique) piqués par la curiosité et l’envie de donner des conseils comme un supporter un soir de match devant sa TV. De quoi rassembler petits et grands autour d’un principe pas si nouveau – une boule qui dévale une pente de manière hasardeuse – mais superbement mis en scène avec un thème cohérent et pensé pour donner du plaisir à chacun sans oublier une dose de stratégie. Des parties vivantes (qui peuvent même se jouer en compétitif grâce à une variante) qui permettent d’animer la table de jeu ; il n’est d’ailleurs pas étonnant d’entendre « j’avais pourtant dit qu’il ne fallait pas mettre la bille sur ce chemin ! ».
En bref, un gros coup de coeur pour cette Colline aux Feux Follets. Simple, efficace, amusant, ni trop aléatoire ni trop stratégique, un plaisir immédiat qui rassemble les enfants et les adultes. Le cadeau parfait à glisser sous le sapin !
La Colline aux Feux Follets, un jeu de Jens-Peter Schliemann & Bernhard Weber, illustré par ClemNewter (couverture) et Annette Nora (matériel), et édité par Gigamic.
Nombre de joueurs : 1 à 4
Âge : dès 5 ans (le principe peut même être assimilé dès 3 ans)
Durée moyenne d’une partie : 20 minutes