Développés en parallèle de leurs titres plus consistants comme The Quarry sorti également cette année, les épisodes de The Dark Pictures Anthology ont le droit à leur sortie annuelle, et The Devil In Me ne déroge pas à la règle. Censé clôturer la première saison de ces fameuses chroniques, le titre nous propose de suivre les traces du 1er Serial killer américain, le « fameux » H.H. Holmes, et son « Château des meurtres ».
Commencée sur Playstation 4, la saga nous invite donc à chaque épisode à vivre une histoire complétement distincte des autres, avec la même logique imparable : arriverez vous à faire survivre tous vos personnages ? Aussi maudite pour moi que ces personnages, la série avait débuté en 2019 avec Man of Medan que j’avais moyennement apprécié, pour enchaîner avec Little hope qui avait planté sur sa sauvegarde à 95% d’avancement dans le jeu, pour finalement sortir l’année dernière House of Ashes que je n’ai pas pu tester mais qui avait des retours plutôt correct.
Supermassive Games s’est donné comme objectif de nous proposer des jeux de survie à thématique horreur avec un gameplay assez simple, et une réalisation qui emprunte beaucoup au cinéma de genre. Initié par le fameux Until Dawn qui mettait en scène également un tueur psychopathe qui n’avait de cesse que d’éliminer les personnages un par un, à l’instar d’un Scream au cinéma, les autres titres n’ont jamais atteint le niveau de celui ci, faute d’une durée qui oblige finalement à rendre le jeu un peu moins complet, forcément.
Revenons donc à l’épisode en question dans notre test, The Devil In me. On commence avec une introduction/tutoriel nous plaçant au 19iéme siècle en présence du véritable H.H. Holmes, dans laquelle nous incarnons deux jeunes mariés n’ayant rien trouvé de mieux que de fêter leur lune de miel dans l’hôtel du sinistre personnage. Bénéficiant de la meilleure chambre de l’hôtel étrangement vide, vous apprendrez donc à interagir avec vos personnages et l’environnement. Bien entendu l’issue sera fatale pour nos deux tourtereaux, et vous comprendrez à quel point H.H. Holmes était dangereux.
L’histoire débute véritablement à notre époque, avec une équipe de tournages spécialisées dans les émissions sur les tueurs en série. Comble du hasard, un énigmatique personnage fanatique de H.H. Holmes, vous invite à faire un reportage sur son île, sur laquelle une reproduction de l’hôtel macabre de H.H. Holmes, le fameux « Château des meurtres ». Bien entendu, cela ne va pas se passer comme prévu, et le reportage va très vite tourner en chasse à l’homme, où vous serez piégé par un tueur qui semble reproduire les meurtres perpétrés plus d’une centaine d’années auparavant. Je n’en dirais pas plus sur l’histoire car tout l’intérêt y réside, mais j’ai beaucoup apprécié cette thématique liée au tueur en série qui était parfaitement maitrisé sur Until Dawn et qui fait encore mouche ici.
Intégralement doublé en Français, on retrouve cependant bizarrement les mêmes soucis que sur les anciens jeux Supermassive, comme des problèmes de synchronisation labiale, voire même des passages non traduits. Je vous invite vivement à activer les sous titres pour ne rien manquer, même s’il m’est même arrivé d’avoir des sous titres manquants à un moment de l’histoire. J’imagine bien entendu que ces petits détails pourront être corrigés avec une mise à jour, mais voir encore et encore sur chaque épisode des petits soucis techniques de finition, ça commence à faire beaucoup.
Les personnages sont toujours aussi sublimes, avec une animation faciale criante de vérité, qui démontre une maitrise de la motion et performance capture par les équipes de dévs. Des petits détails sur cet épisode pour chaque personnage, comme par exemple, les appareils utilisés pour éclairer son chemin, par ici un téléphone, pour un autre le flash d’un appareil photo, par la le miroir de maquillage, mais aussi leurs caractères propres, permettent une bonne immersion dans chacun d’entre eux. D’ailleurs, les réponses choisies pendant les dialogues, vont évidement influencer la relation entre chacun, et peut faire aussi dévier l’aventure dans le mauvais sens si vous n’y faites pas gaffe.
Pas de gros changements pour le gameplay, on retrouve les fameux qte qui feront pester à certains moments car assez inattendus, même si la plupart restent assez logique dans la progression des événements. Je me suis moins retrouvé à me sentir piéger dans l’histoire et mes actions que sur les titres précédents (mention spéciale à The quarry, avec son « monstre » qui devient difficile à tuer à la fin du jeu avec un qte pénible). On pourra aussi se retrouver dans certains situations à se cacher, et un petit jeu de rythme se déclenchera ou vous devrez vous synchroniser sur vos battements cardiaques (enfin ceux de vos personnages surtout), déja présent sur les précédents opus.
Vous pourrez également parfois explorer un peu plus certains endroits, pour y trouver des tableaux à indice et des pièces à ramasser que vous pourrez échanger avec le conservateur pour obtenir également des indices. Les indices vous montrent une scène du jeu qui pourrait se dérouler dans le futur, avec parfois la mort d’un personnage. C’est souvent suffisamment flou pour ne pas vous guider, mais vous aurez au moins l’info que vous risquez de perdre un collègue à ce moment là ! Des petites phases de jeu, tel que du crochetage ou un tableau électrique à activer, qui n’existaient pas dans les précédents jeux (sauf peut être le dernier, à confirmer), ajoute aussi un peu de variété au gameplay.
Globalement le jeu reste assez similaire aux titres précédents de la série et ne révolutionne en rien le genre. Il se termine en 5-6h pour le premier run, et bien plus vite si vous souhaitez retenter votre chance. Des modes multijoueurs sont présents pour jouer à plusieurs en se passant la manette, ou en ligne avec un autre joueur.
Je vous invite à découvrir le début du jeu si le titre vous intéresse :
The Devil In Me revient aux sources du premier jeu qui a fait le succès de Supermassive Games dans la thématique jeu d’horreur. Le sujet est clairement maitrisé au niveau de l’histoire, et on est plongés dans cet hôtel avec une seule hâte, arriver à s’en sortir. Les personnages sont bien écrits, et ont chacun un caractère bien distinct qui invite à jouer avec leurs émotions. Chaque vie que l’on laisse s’échapper par mégarde nous invite à redoubler de présence pour ceux qui restent. La 1ére saison de The Dark Pictures Anthology se termine avec brio, même si on cherche toujours un lien avec notre « conteur », le Conservateur. Si vous avez apprécié la série, je vous le recommande vivement, et même si certains titres auraient pu vous décevoir, celui ci remonte clairement le niveau. Un jeu à faire pour les fans du genre, et ceux qui ont l’estomac bien accroché 😉