Des gnomes plus malins (et plus travailleurs) que l’image que l’on s’en fait, des gros mugs en plastique pour les y ranger (et mieux les y pêcher) et même un tatou qui fera office de caravane… Bienvenue dans Gnomopolis, le jeu de gnome-building complètement décalé signé Matagot !
Des profondeurs des océans jusqu’aux confins de l’espace, il n’est pas un endroit que l’homme n’a pas tenté de conquérir. Aussi, il était bien naïf pour les gnomes de penser que la roche épaisse de leur montagne empêcherait les humains de les importuner. Désormais, la pierre tremble tout autour de Gnomopolis et les hommes sont littéralement aux portes de la cité gnomienne ! Fidèles à l’adage « pour vivre peureux heureux, vivons cachés », les gnomes ont donc choisi de déplacer leur capitale encore plus profondément sous la montagne et pour ce faire, ils ont besoin des ingégnomes les plus talentueux ! Serez-vous à la hauteur de leurs attentes ?
Les gnomes construisent et la (tatou) caravane passe
Dans Gnomopolis, chaque joueur va donc incarner un gnome chargé de développer un quartier de la nouvelle capitale au mieux de ses compétences. Pour cela, il va disposer au début de la partie de quelques gnomes (des villageois et des enfants) qu’il pourra faire travailler ou faire évoluer en gnomes spécialisés. Le but de la partie sera de construire différents bâtiments qui, en plus d’attirer de nouveaux gnomes dans votre quartier, étendront vos possibilités d’action et constitueront même en fin de partie des logements adéquats pour vos gnomes-résidents. Tout l’enjeu de la partie réside là car c’est en construisant judicieusement vos bâtiments que vous vous offrirez l’opportunité de puissants combos et que vous parviendrez à impressionner quelques conseillers tout en vous assurant que chacun de vos gnomes ait un toit solide au-dessus de sa tête.
Vous l’avez compris, Gnomopolis allie la mécanique du placement d’ouvriers à la transformation de ressources et le tout, saupoudré d’un mug-building gnomisé (comprenez un système de bag-building mais où l’on sort des gnomes d’un gros mug). N’y perdez pas de vue votre objectif principal car la clef de la victoire pourrait bien se cacher dans votre capacité à constituer un moteur performant et générateur de combos redoutables.
Mon royaume quartier pour un cheval tatou
Sans révolutionner le genre, Gnomopolis séduit par son originalité et son côté décalé. L’idée (pourtant saugrenue) de remplacer les simples sacs par des mugs tout comme l’ajout d’un tatou-caravane très utile pour profiter du voisinage fonctionnent bien et soufflent sur le jeu un vent de légèreté. De plus, pour un jeu de ce type, Gnomopolis reste parfaitement accessible sans pour autant tomber dans la simplicité. Des petites subtilités (comme le fait de pouvoir anticiper les actions de ses adversaires en voyant les gnomes qu’ils utiliseront au tour suivant) lui apportent la profondeur nécessaire pour en faire un jeu qui plaira aux amateurs de développement comme aux novices en la matière. Sans conteste, il est un jeu que l’on sort facilement de sa ludothèque et dont les parties (pas trop longues) sont un parfait mélange de réflexion et d’amusement.
Gnomopolis, un jeu de Igor Knop et Patrick Matheus, illustré par Marcelo Bastos, édité par Conclave et localisé en français par Matagot.
Nombre de joueurs : 1 à 4
Âge : dès 12 ans
Durée moyenne d’une partie : 45 minutes