Avis aux amateurs de deck-building, la très attendue version française de Hero Realms est désormais disponible grâce à la toujours bien inspirée équipe de chez Iello. Pour vous, nous nous sommes essayés à la version classique mais nous nous sommes également glissés dans la peau des voleurs, archers, clercs, sorciers et autres guerriers qui rôdent aux alentours de Thandar.
Tous les amateurs de deck-building connaissent (et normalement possèdent) Star Realms, l’épique jeu de cartes où chaque joueur dispose d’une flotte galactique et doit détruire les bases spatiales de ses adversaires à grands coups de tir laser. En quelques sortes, Hero Realms en est l’émulsion medieval-fantsay, comme un petit frère jumeau qui serait tombé dans les tréfonds d’une forteresse orque plutôt que d’aller tutoyer les étoiles. Les règles des deux jeux sont très similaires et si vous êtes familiers de l’un, vous maîtriserez sans difficulté l’autre. Comme dans tout jeu de deck-building, chaque joueur y disposera d’un deck de départ et jouera certaines cartes de sa main pour acquérir des cartes du marché, se soigner ou plus simplement poutrer son adversaire (ou ses champions).
Déjà, on entend votre question bruisser sous la carapace de votre perplexité : pourquoi posséder les deux jeux s’ils se ressemblent à ce point ? Et bien pour plusieurs raisons. Premièrement, si de l’avis unanime Star Realms est un excellent jeu, cela fait de facto de Hero Realms un jeu qui ne l’est pas moins. Ensuite, si les jeux sont similaires dans leur mécanique et dans leurs règles, leurs univers respectifs ne pourraient pas être plus éloignés. Ici, exit le vaisseau Amiral, les drones ravitailleurs ou les blobs soldats et place aux grognards orcs, aux dons elfiques et aux paladins impériaux ! Nous, chez Conso-Mag, on essaie d’avoir l’esprit ouvert et on comprend parfaitement qu’il y ait des moments où l’on soit plus dans un mood Seigneur des Anneaux que Star Wars (et inversement). Après tout, la richesse ne se cache-t-elle pas dans la diversité ?
A nos yeux, Hero Realms possède donc un certain nombre de qualités appréciables. Premièrement, il comporte une belle variété de cartes et il évite le piège de la redondance qui ferait revenir systématiquement sur le marché des cartes identiques et qui aurait créé une forme de choix mécanique assez lassant. Ici, on prend plaisir à (re)découvrir les cartes et le système de factions nous pousse à orienter notre deck vers des combos toujours plus létaux. Ensuite, les règles en sont très accessibles et même avec un novice, une partie peut être lancée en moins de cinq minutes. Enfin, son format aussi petit que son prix joue très clairement en sa faveur. Il se glissera aisément dans la poche d’un sac à dos ou d’une valise et pourrait constituer un très agréable compagnon pour des vacances ludiques.
Cela dit, les qualités d’Hero Realms ne s’arrêtent évidemment pas là et l’un des attraits du jeu pourrait se situer dans les extensions que l’on a une chance de voir débraquer à sa suite. Pour l’instant, différents decks de héros sont déjà disponibles en français et permettent d’incarner un personnage doté dès le départ de cartes spéciales mais également de deux compétences propres. Dans le jeu de base, chaque joueur débute en effet avec pour seuls atouts une poignée de pièces d’or, une épée courte, une dague et un rubis mais en utilisant les decks de héros, il vous sera possible de devenir un sorcier, un voleur, un archer, un guerrier ou un clerc en quête de gloire. De quoi diversifier (encore un peu plus) le jeu et faire débuter l’aspect stratégique dès le choix du héros.
Hero Realms, un jeu signé Iello
Nombre de Joueurs : 2 à 4
Âge : A partir de 12 ans
Durée moyenne d’une partie : 20 à 30 minutes
Acheter la boîte de base Hero Realms : 15,90 €
Acheter la boîte de base et les cinq decks de héros : 29,90 €
Intéressant ! Qu’est ce que ça vaut en comparant à Magic, par exemple ?
Glad you asked ! Et bien, c’est dans la droite ligne. On retrouve moins le concept de collection dans Hero Realms. Chaque joueur va pouvoir acquérir des cartes d’un marché commun (et non de sa bibliothèque propre) mais dans l’esprit et l’univers, c’est similaire (et donc c’est bon).