Il y a un peu plus d’un an déjà, It’s a Wonderful World secouait l’univers ludique (en décrochant au passage une nomination à l’As d’Or Expert 2020). Pourquoi vous en parler maintenant ? Eh bien déjà car il n’est jamais trop tard pour parler des bonnes choses, ensuite car de nouvelles extensions voient le jour et enfin car un nouveau jeu qui lui sera directement affilié est annoncé !
Dans It’s a Wonderful World, chaque joueur va incarner un empire en pleine expansion. Et pour espérer faire de cet empire le plus prestigieux de tous (comprenez celui qui sera probablement appelé à dominer les autres), il faudra le développer plus vite (et surtout mieux) que les empires concurrents.
Vous l’entendez rugir mon puissant moteur de production ?
Concrètement, It’s a Wonderful World se joue en quatre manches et chacune d’entre elles commence par une phase de draft assez classique (c’est-à-dire que l’on choisit une des sept cartes que l’on a en main avant de passer les six restantes à son voisin puis on choisit une nouvelle carte parmi les six que l’on a reçues et ainsi de suite). A cette phase de draft succède une phase de planification lors de laquelle les joueurs vont décider ce qu’ils vont faire des sept cartes qu’ils ont sélectionnées. Le principe est là aussi très simple. Soit on décide de défausser la carte pour bénéficier de son bonus de recyclage et donc gagner la ressource correspondante soit on décide de la mettre en construction. Lorsqu’une carte est en construction, on va devoir y placer les ressources nécessaires pour l’intégrer dans notre empire (et donc la rendre productive). Enfin, se joue la phase de production lors de laquelle on récupère les ressources produites par notre Empire et par l’ensemble des cartes que nous avons pu y ajouter.
Et c’est aussi simple que ça ? Eh oui, It’s a Wonderful World a eu l’élégance de ne pas s’encombrer d’une brouette de règles compliquées tout en réussissant le tour de force de rester un jeu très intelligent et incroyablement addictif. Ici, la clef de la victoire réside dans la capacité des joueurs à construire rapidement un moteur de production efficace et à enchaîner les combos de cartes létaux en points de victoire. D’ailleurs, si le jeu parvient à se distinguer des autres jeux « à moteur de production », c’est par une astuce toute simple mais qui donne beaucoup de relief au jeu : la phase de production par étapes. Ici, les cinq ressources différentes sont produites chacune à leur tour ce qui peut permettre aux joueurs de construire des bâtiments « in extremis » (c’est-à-dire capables d’être déjà productifs pour les ressources qui restent à produire pendant cette manche et non pas uniquement pour la prochaine phase de production). Bref, un jeu rapide, tactique et très intelligent !
Avec les extensions : It’s a bigger Wonderul World
Pour l’heure, It’s a Wonderful World a été pourvu de deux extensions. La première, Guerre et Paix, propose un mode campagne et intègre de nouvelles cartes et de nouvelles fonctionnalités. La seconde, Corruption et Ascension, propose quant à elle d’étendre vos parties à sept joueurs et introduit quatre nouveaux types de cartes. Parmi celles-ci, des cartes Corruption qui, au nom du gain qu’elles vous proposent, vous demanderont de renoncer à une partie de votre production, des cartes Projets Maîtres, difficiles à réaliser mais énormes pourvoyeuses de points de victoire, des cartes à la productivité boostée mais aussi des cartes offrant un double scoring (de celles capables de faire basculer la victoire dans votre camp lors du décompte final). Et le petit plus, l’extension Corruption et Ascension contient de nouveaux scénarios pour le mode solo.
Bon, ne le cachons pas, It’s a Wonderful World est un jeu parfaitement capable de se suffire à lui-même. Néanmoins, et sans en révolutionner le mode de jeu, les extensions lui apportent un petit quelque chose, un certain vent de fraicheur qui l’enrichit ne serait-ce qu’en diversité par l’ajout de nouvelles cartes.
It’s a Wonderful Kingdom, le prequel plus intimiste
Dans la seconde quinzaine d’avril, une campagne Kickstarter sera lancée par la Boîte de Jeu pour leur nouveau jeu : It’s a Wonderful Kingdom. Celui-ci sera un jeu exclusivement pour un ou deux joueurs et s’inspirera fortement de la mécanique de production par séquence d’It’s A wonderful World (et dans lequel nous retrouverons aussi la possibilité de recycler certaines cartes). Prenant place dans un univers médiéval/Renaissance, le jeu devrait être différent de son (déjà) illustre aîné et laisser une belle place au bluff et à la stratégie. A chaque partie, les joueurs seront invités à ajouter un nouveau « module » à leur jeu, ce qui aura une influence directe sur un ou plusieurs aspects du jeu (règles, scoring, etc.). On ne sait pas vous mais de notre côté, il nous tarde de le découvrir !
It’s a Wonderful World, un jeu de Frédéric Guérard, illustré par Anthony Wolff, édité par La Boîte de Jeu et distribué par Blackrock Games.
Nombre de joueurs : 2 à 5 (2 à 7 avec l’extension Corruption et Ascension)
Âge : dès 14 ans
Durée moyenne d’une partie : 45 minutes