Bordel, cinq ans. Cinq longues années se sont écoulées depuis la sortie de GTA IV sur nos consoles de salon. Il est déjà loin le temps où Niko Bellic était la star de nos nuits blanches de joueurs. Enfin, Rockstar remet le couvert en nous proposant Grand Theft Auto V, GTA V pour les intimes. A l’heure où les licences majeures s’épuisent d’elles-mêmes en adoptant un rythme effréné d’une sortie par an (on pense bien évidemment à Call of Duty, Assassin’s Creed et consorts), R* a pris le temps de peaufiner son bébé, de trouver le moyen de pousser les PlayStation 3 et Xbox 360 dans leurs derniers retranchements afin qu’elles livrent leur baroud d’honneur avant de laisser la place à leur descendantes respectives. Au total, ce sont plus de 265 millions de dollars, en comptant les dépenses marketing, qui ont été flambés pour parvenir à créer un titre qui restera, très certainement, comme l’un des tous meilleurs jeux vidéo jamais créés à l’heure actuelle.

GTA V prend place à Los Santos, alternative virtuelle au Los Angeles de notre véritable monde, et nous glisse dans la peau de trois protagonistes différents – une première pour la série. Franklin est un jeune noir vivant dans le ghetto de LS ; Michael est le père d’une famille qui part en vrille, avec un fils camé à un simili de Call of Duty, une fille qui écarte les cuisses plus vite que son ombre et une femme qui prend des cours très particuliers de tennis ; enfin, Trevor est un sociopathe absolument délirant qui n’hésite pas à buter tous ceux qui se trouvent sur son chemin simplement à cause d’un regard mal placé. Une belle bande de fous dont les destins seront amenés à s’entrecouper au fil de l’aventure. A tout moment, il sera ainsi possible de switcher entre les personnages pour parcourir le monde ouvert du jeu (annoncé par Rockstar comme étant plus grand que ceux de GTA : San Andreas, GTA IV et Red Dead Redemption réunis). On note avec plaisir que les deux autres personnages ont une vie pendant qu’on ne les utilise pas, et il n’est pas rare de les retrouver dans des situations complètement loufoques quand on les récupère, comme cette scène où Trevor se réveille en slip au milieu d’un tas de cadavres. Sympa ! Chaque personnage dispose par ailleurs de caractéristiques qui lui sont propres, ainsi que d’un réseau différent, ce qui est à prendre en compte.

Très vite dans l’aventure, on se retrouve confrontés à l’élément clé de cette nouvelle aventure : les braquages. A la manière d’un Ocean Eleven, la fine équipe se prépare, examine les lieux, choisit l’option à privilégier entre discrétion et bourrinage, sélectionne ses membres, etc. Cette phase qui précède les vols est incroyablement prenante et donne lieu à diverses missions annexes pour récupérer telle voiture, tel équipement. On prend véritablement son pied en voyant son plan se construire au fur et à mesure. Du grand, grand art ! Certains braquages durent par ailleurs une trentaine de minutes, ce qui est incroyable prenant à vivre ! Bien évidemment, GTA V ne se contente pas de ça et propose, comme toujours avec la série, une multitude de choses à faire. Puisque l’argent est au coeur de ce nouvel opus, c’est sans surprise qu’on retrouve une partie économique avec l’achat de propriétés, de garages pour entreposer ses voitures, mais aussi la possibilité de placer son argent en bourse au lieu de le claquer dans les club de strip-tease de la région (même s’il faut avouer que la lap-dance de cette métisse était quand même sacrément bandante… ahem..). De nombreuses activités – professionnelles ou non – sont de la partie également, et vous pourrez par exemple vous détendre sur le parcours de golf après avoir enchaîné les courses de taxi.

Il est réellement difficile d’écrire un test sur GTA V tant les possibilités sont nombreuses et que l’aventure doit se vivre pour véritablement comprendre et s’imprégner de l’immensité de ce qui a été créé par les développeurs. On pourrait parler en vrac de la possibilité d’avoir son propre chien, du fait qu’on puisse voler un sous-marin pour explorer les fonds marins de Los Santos et de ses environs, enfin accessibles dans la série. Ou bien de la possibilité de sauter en parachute depuis un dirigeable, de faire du base-jump, du jet-ski, de nager parmi les requins, de tuer une vache avec une voiture, j’en passe et des meilleurs. GTA V, c’est la vie que vous n’avez pas le droit ou ne pouvez pas mener dans la vie réelle. Ici, rien ne vous empêche de repartir avec la strip-teaseuse à la fin du show. Là, rien ne vous empêche de péter les dents de votre voisin parce qu’il a piqué votre place de parking.

Et techniquement, quelle claque ! Jamais on aura vu une eau aussi magnifique dans un open world, tandis que le monde entier regorge de vie. On a réellement l’impression d’évoluer dans un monde qui n’a pas besoin de nous pour fonctionner, chacun y va de sa petite activité. Si certains sont tranquillement au téléphone, d’autres n’hésitent pas à jouer dans la cour des grands et il nous est arrivés de surprendre un groupe d’hommes kidnapper une fille dans une villa de luxe alors qu’il ne s’agissait pas d’une mission. Dément. Tout est modélisé avec un soin incroyable, et on comprend mieux pourquoi les développeurs ont mis cinq ans à nous pondre ce bijou. Les voix anglaises – oui, il faudra encore apprendre à conduire et lire en même temps, pas de VF – sont absolument exceptionnelles, comme toujours dans la série. On s’attache à chacun des personnages, chacun ayant un style qui lui est propre.
Nous n’avons ici présenté que quelques uns des aspects de GTA V, mais s’il faut retenir une chose, c’est que le jeu tient haut la main toutes les promesses faites par le passé. On retrouve la profondeur de jeu qui était celle de GTA : San Andreas à l’époque et qu’on regrettait d’avoir perdu dans le précédent opus, le tout saupoudré d’une technique irréprochable. Il ne vous reste plus qu’une chose à faire : poser un jour – voire une semaine – de congés, acheter le jeu et vous caler tranquillement dans votre canapé pour les heures qui viennent. Vous ne le regretterez clairement pas. Parole de Jo ! A noter qu’un très gros mode de jeu en ligne, baptisé Grand Theft Auto Online, sera disponible à compter du 1er octobre. Nous reviendrons sur le sujet à ce moment, avec très certainement un gros article pour vous présenter tout cela. D’ici là, restez connectés !
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