Paru en 2018 aux éditions Denoël en grand format, Juste Après la vague est l’oeuvre de la romancière française Sandrine Collette. Dans ses livres, elle a tendance à explorer l’humain et sa manière de se comporter dans des situations difficiles. C’est le cas de Juste après la vague ou Il ne reste que la poussière (2016).
Résumé du livre
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et soeurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentours à perte de vue, une étendue d’eau secouée de tempêtes violentes … La nourriture se raréfie, les secours n’arrivent pas. Lorsque l’eau recommence à monter, les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres pour y trouver de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir laisser des enfants.
Un roman glaçant
Sandrine Collette se montre une fois de plus parmi les meilleures dans l’exploration de l’être humain. Le livre se scinde en deux parties : la première suit les trois enfants qui ont été laissés derrière. Ils doivent apprendre à faire face à l’abandon, la peur, l’attente. Des sentiments dur à exprimer et à comprendre pour des enfants. Le lecteur découvre leur débrouillardise dans la gestion de la nourriture mais également leurs petites chamailleries et coups de tête, si récurrent chez ces petiots.
D’un autre côté, on navigue avec le reste de la famille sur les eaux à perte de vue qui ont tout recouvert. On s’arrête beaucoup sur le déchirement de coeur de Madie, la mère, inconsolable d’avoir laissé une partie de sa progéniture derrière. Toute la famille se nourrit cependant de l’espoir d’atteindre la terre promise le plus vite possible pour retourner chercher les trois autres juste après.
L’avis de la rédac’
Juste après la vague est l’un des romans les plus cru qui m’ait été donné de lire. On voyage dans les profondeurs et les noirceurs de l’âme de parents qui doivent prendre des décisions impossibles. Essayer de sauver une partie de la famille ou avoir la certitude de tous mourrir noyés ? Le choix, bien que déchirant, est vite pris. Il y a un contraste saisissant entre ce besoin de survie et combat des parents et des plus grands, et l’innocence si pure des plus petits qui ne réalisent pas le danger qui les attend. La plume simple de Collette nous prend en haleine à travers une traversée semée d’embûches, de drames, de tristesse et de remords.
Dans ce monde post-apocalyptique, le pire n’est peut être pas encore passé…