J’ai toujours été passionné d’Histoire, et plus encore par le Moyen-Âge. Alors, lorsque je suis tombé sur un roman se déroulant à l’époque des Templiers, ordre aussi célèbre que mystérieux, je n’ai pas pu résister. Grand bien m’en a fait avec le chef d’oeuvre qu’est La Relgion, de Tim Willocks.
Mattias Tannhauser a fait parti de l’ordre des janissaires. Retraité de la vie militaire et reconverti en marchand d’épices, le géant nordique va se retrouver mêlé à un conflit duquel il n’est pas concerné : le siège de Malte par les Ottomans, et ceci pour les beaux yeux de la comtesse Carla de la Penautier. En plus du conflit entre ces deux peuples et ces deux religions, Tannhauser va devoir éviter les intrigues politiques internes et les rancœurs secrètes dans l’un des sièges les plus meurtriers.
L’auteur s’attaque au mythique ordre des Templiers – ou Hospitaliers – dans ce roman, et le traite avec une grande minutie. Mêlant fiction et réalité, je me suis retrouvé happé dans cette fresque historique et, durant plus de 900 pages, je me suis senti l’âme d’un chevalier. J’entendais le rugissement des canons, j’avais le goût métallique du sang des morts en bouche, le fracas des épées résonnait dans mes oreilles. L’atmosphère de chaos était dans mon crâne, j’avais l’impression d’être en 1565 et c’était jouissif.
A un chrétien contre cinq musulmans, les Hospitaliers ne reculent pas d’un pas face aux hordes de Soliman le Magnifique. Les figures de proue de la Religion montrent l’exemple, dans un comportement digne de leur statut.
Les personnages sont tous très travaillés et on retrouve bien un certain esprit chevaleresque. Tannhauser est prêt à tout pour survivre en changeant régulièrement de camp, mais il reste droit dans sa quête pour la comtesse. Son ami fidèle Bors rêve d’une mort glorieuse et est prêt à suivre son ami jusqu’au bout du monde, jusqu’au bout de la vie.
Peu avare de détails historiques et sur la guerre, Willocks nous offre ici un roman de 950 pages que l’on dévore. Un classique du genre à lire d’urgence.