Après nous avoir emmenés aux confins de l’horreur avec Crossed, les éditions HiComics nous proposent un autre voyage aux allures mystérieuses et angoissantes. Pour vous, et sans savoir à quoi nous attendre, nous avons pris la direction de la Cité des Filles Perdues.
Il existe un endroit que même le désert répugne à abriter. Cet endroit, c’est la Cité des Filles Perdues et il a ceci de particulier qu’il est le théâtre de la disparition mystérieuse de nombreuses femmes. Quand son insubordination chronique le conduit à y être muté, le flic Franck Coffey n’a que peu d’espoir d’y trouver la paix. Il a raison. Il n’y trouvera que la guerre, celle qu’ont choisi de mener des femmes déterminées. Toutes les nuits, elles luttent sans relâche contre des meutes de loups qui tentent de les arracher à leurs familles. Parmi elles, il y a Red, 13 ans, et déjà experte dans le maniement du katana.
Coyotes, c’est avant tout un univers (d)étonnant. Ou plus exactement une multitude d’univers où l’on retrouve du vaudou de Louisiane, des habits issus de l’Angleterre victorienne ou encore un désert au cœur de l’Arizona mais aux accents de fête des Morts mexicaine. C’est confus, c’est brutal mais ça fonctionne ! Sous ses dehors badass et décalé, l’histoire qui mêle lycanthropie et féminisme aura la résonance que chaque lecteur voudra bien lui donner. Nous, nous y avons vu une critique cynique de la société doublée d’une ode au courage indicible qu’ont les femmes à lutter contre l’inouïe violence et la bestialité que certains hommes cachent derrière des masques (mais qui finissent toujours par resurgir).
Excellemment porté par le trait affûté de Caitlin Yarski, le scénario imaginé par Sean Lewis entraîne le lecteur dans une histoire folle, débridée et à la délicieuse nervosité. Soyez prévenus amis lecteurs, Coyotes est un comics qui se lit à cent à l’heure.
Coyotes, un comics signé Sean Lewis, illustré par Caitlin Yarski et édité par HiComics.