On a tous chez soi une vieille boîte à chaussures remplie de nos lettres des années lycée.
Imaginez que vous ouvriez cette boîte. Imaginez que vous n’ayez aucun souvenir des amis qui vous ont écrit, ni de votre premier amour.
Imaginez qu’une des lettres qui vous était adressée se finisse par ces mots :
Florence dit que tu es un monstre, qu’elle t’a vue faire, elle jure qu’elle a entendu les cris. Je ne veux pas la croire.
Partiriez-vous, comme Alice, près de trente ans plus tard, à la recherche de votre mémoire blessée ? Même au prix de tout ce que vous avez de plus cher ?
Et comment expliquer qu’Alice a réellement des manquements dans sa mémoire ? Des phases complètes de sa jeunesse dont elle ne se rappelle plus. Des prénoms qui lui reviennent, mais sans se rappeler pourquoi ses amies, avec qui elle était si proche, l’ont complètement délaissée. De quoi l’accuse-t-on vraiment ?
Ce roman est pire qu’addictif ! Le fermer pour le reprendre plus tard a été difficile tant on a envie de savoir et connaître la suite !!
Si les histoires de famille et d’amitié se mêlent savamment, il est malgré tout impossible d’envisager le dénouement final.
En conclusion, ce livre pourrait se lire d’un seul trait tant l’intrigue est captivante et bien amenée. A travers celui-ci, l’écrivaine nous emmène où elle le souhaite, nous retournant sans cesse le cerveau et faisant de nos intuitions des remises en question complètes. Tant et si bien qu’il faudra peut-être revenir quelques pages en arrière pour bien en comprendre le sens et la finalité. Mais en définitive, cette fin inattendue devient le fil conducteur de tous les indices que l’écrivaine a essaimé dans son roman.
Mention spéciale pour les plus anciens, nés au « siècle dernier », qui prendront plaisir à retrouver beaucoup de références des années 90.
Très belle intrigue, très beau roman.