bollywood_apocalypseJe m’étais déjà essayé à des auteurs indiens par le passé, et je n’ai jamais accroché. Je suis donc parti avec un genre de préjugé avant de lire ce livre, bien que la quatrième de couverture me tentait beaucoup, et notamment l’avis élogieux de The Independent. Ce livre aura eu le mérite de me faire un peu changer d’avis.

Ce livre raconte l’épopée de Sarita, une hindoue, pour retrouver son mari disparu, Karun. Dans son aventure, elle rencontre Jaz, un musulman – qui s’avère être un ancien amant à Karun, ce qu’elle ignore. Dans un contexte tendu (menace d’attaque nucléaire du Pakistan sur Bombay, conflits entre hindous et musulmans ce qui entraîne une véritable guerre civile), on suit leur évolution afin de retrouver leur être aimé.

Malgré le chaos que Manil Suri fait régner à travers les pages, j’ai beaucoup aimé l’actualité des thèmes traités : l’évolution de Bombay en tant que métropole mondiale, l’émergence de l’Inde dans la mondialisation, les tensions existantes entre les religions, la dualité entre une Inde conservatrice de ses traditions, fêtes et une Inde plus moderne, la dilemme de la sexualité et de l’homosexualité dans de tels pays. C’est donc bien plus qu’un roman traitant d’une apocalypse proche, c’est aussi un livre qui nous expose tous les problèmes actuels que rencontre l’Inde dans son développement. On en apprend également beaucoup plus sur cette culture hindoue, que je ne connaissais quasiment pas, il faut l’admettre.

Sauf qu’un gros problème m’a dérangé durant ma lecture : des mots indiens (comme des noms d’aliments, de spécialités ou ne pouvant être véritablement traduits) n’ont pas été annoté. Certes, dans le contexte des phrases, on comprend souvent le sens général, mais pas exactement ce qu’est le mot. J’ai donc passé toute la lecture avec ma tablette à côté pour rechercher la signification exacte de ces mots pour ensuite annoter en bas de la page. C’est une grosse faiblesse je trouve, ça aurait été bien plus intéressant d’avoir les significations directement …

Outre cela, ce livre a été offert par les éditions Albin Michel -que je remercie – pour être critiqué par la suite. Il faut reconnaître que cette maison d’édition propose toujours des livres d’une très bonne qualité (au niveau des couvertures, du papier, de l’encre, etc). La couverture, justement, est très attractive. Le prix de l’ouvrage est donc naturellement plus élevé qu’un format poche, mais la qualité répond présente. Le livre coûte 23 euros et est paru au début du mois de mars 2014.

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